J'étais assis sur le carrelage froid de la salle de bain. Les restes de mon téléphone, de l'autre côté de la pièce.
Papa continuait ses remarques, je n'écoutais plus, sa voix recouverte par le bordel dans ma tête, la voix, mes pensées, un bourdonnement constant, un bip régulier. Tout se mélangeait, ne créant qu'un seul bruit.
De l'eau s'écrasait sur mon t-shirt, sur le sol, comme si je me liquéfiais.
J'avais plongé ma tête dans l'évier rempli d'eau froide, dans l'espoir de faire taire le bruit incessant. En vain.
Papa parlait fort, le bruit assourdissant dans ma tête tentait d'effacer sa voix. Mes mains agrippent mes cheveux, mes ongles se plantaient dans la peau de mon crâne.
Putain, faîtes que ça s'arrête...
Je jetais ma tête contre le mur derrière moi, encore et encore, jusqu'à ce que mon corps se mette à répéter le mouvement de lui-même. Le bruit empirait, mais la douleur à l'arrière de ma tête m'aidait à penser à autre chose.
Quelqu'un a frappé à la porte, et j'ai jeté ma tête plus violemment contre le mur.
La porte s'est ouverte, s'écrasant presque contre moi, et finalement se refermant légèrement.
Papa s'est arrêté devant moi, Il a attrapé mes poignets me forçant à me relever. Papa continuait de crier, et le bruit devenait toujours plus fort. Je m'étouffais sur mes propres larmes.
"-L...Laisse le tranquille, tu vois bien que tu n'arranges rien..." Dit maman, une voix hésitante, basse, qui pourtant traversait le mur de bruit qui embrumait mes pensées.
Maman m'a prise dans ses bras, sa main droite se posant se le haut de ma tête, l'endroit exact ou un pique de douleur se faisait sentir.
Papa à continuer son monologue sur à quel point j'étais inutile, et la honte qu'il avait d'être mon père. Avant de partir chez Dianne, sans doute, claquant la porte d'entrée en sortant.
Maman n'a pas dit grand chose d'autre, on s'est installé sur le canapé après que j'ai pris un anti-douleur, et on à regarder un film, mangeant les restes froids du dîner que j'avais interrompu. Elle me gardait dans ses bras.
On avait fini par s'endormir comme ça. C'était la première fois depuis longtemps qu'on était aussi proche.
Maman avait parfois des instant ou elle osait agir. Ou elle devenait une bonne mère. J'aime Maman quand elle est comme ça.
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when the snow fall
Short StoryEt il allait mal. Ethan Miller, aussi loin qu'il s'en souvienne, n'était jamais réellement heureux. Pourtant il essayait d'aller mieux, mais il ne comprenait pas pourquoi, chez lui, ça ne fonctionnait pas comme chez les autres. Pourquoi lui, devait...