Ⅴ. Prunelles de néant

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Les paysages défilaient sur la route avant d'arriver à...

Mon dieu, c'est magnifique...

Cette maison est tout simplement incroyable. Elle ressemblait à un château moderne niché dans une forêt ancienne. Il n'y avait aucun garage en vue, mais plusieurs voitures de luxe stationnaient sur le parvis. Le porche, comme toute la maison, était conçu de pierres blanches saillantes. Cette villa respirait le luxe et la grandeur.

Je fus arrêté dans mon admiration par Zyran, qui me tendit sa main et prit un ton soucieux :

Le patron ne doit pas savoir que tu es là, Ae, il faudrait qu'on se dépêche.
Nous entrâmes donc par une porte arrière qui nous menait à un intérieur aussi splendide que l'extérieur. Mais n'ayant pas le temps de regarder, nous accélérâmes vers ce qu'il appela :

- Notre chambre, chère madame.

Hein ? Moi, dormir avec lui ?

- Je crois que la maison est assez vaste, elle devrait avoir une deuxième chambre, non ?

-Je dors par terre, promis ! dit-il en levant la main, comme s'il s'engageait à le faire.

- Mouais... mais c'est quand même mieux qu'on soit séparés, tu ne penses pas ?

- Pourquoi ça ? demanda-t-il en penchant sa tête

- Je veux bien dormir avec toi...

Mais il est complètement taré, ce mec.

- Sur le sol.

Je répondis d'un ton sec, agacée par son manque de réflexion, comme s'il n'avait pas changé depuis notre enfance. Je m'enfouis sous les draps de soie du lit à baldaquin, tandis que Zyran restait au sol, n'ayant pour seul confort que le plaid bleu.

Nous n'avions toujours pas eu cette conversation que j'attendais tant. Je soupirai avant de lui rappeler l'importance de cette discussion, une dernière fois.

- On parlera de Saranda, quand ?

Il ne répondit pas, et je compris qu'il trouvait le sommeil facilement, tandis que moi, je ne pouvais y parvenir sans somnifère. La journée avait été moralement éprouvante, et ma brûlure me faisait encore souffrir tout comme mes hématomes.

Je devrais la soigner demain... oui, demain. Sur cette pensée, je finis par m'endormir.


6h43 -

Morphée n'a pas été très généreux, comme tout les soirs d'ailleurs, j'ai seulement dormi quelques heures.

Je me penchais vers la droite pour voir Zyran, endormi comme un enfant replier sur lui même. Je décida de me lever car plus rien ne me retenait sur ce lit blanc immense, je sortis de la chambre à pas comptés, sur ce long couloir qui longeait toute la maison avec différentes pièces de chaque côté.

Aucune lumière était allumé alors je priais juste pour que la prochaine porte soit une salle de bain.

Bingo !

Malgré qu'elle soit magnifique, elle était encore en blanc, le proprio doit être un vieux qui adore le blanc un truc du genre, un papi obsédé par la pureté peut être ?

La douche italienne me faisait de l'œil, mais une douche chaude avec une brûlure me tuerait de douleur. J'enlevais mes vêtements en essayant de limiter les dégâts sur mes blessures. Je gardai tout de même mon boxer noir qui tranchait dans cet univers blanc.

J'ouvris l'eau froide et il suffit d'un jet pour que je commence à mordre ma lèvre de souffrance

Putain ce que ça faisait mal cette merde le miroir qui se tenait près de la douche me fis découvrir ma brûlure, un cœur, des roses et un poignard qui tranchait ce symbole d'amour, celle ci parcourt le côté droit de mon ventre et continuait jusqu'à ma cuisse.

Cendres et sermentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant