Personnality Disorder

. Attaque surprise .

- J'en suis pas encore rendu à ce stade.
- Mais !
- Non, répondis-je.


Comment faire comprendre à Louis que je ne voulais surtout pas qu'il me tienne la main dans les couloirs du lycée ? C'était... embarrassant ! Je ne voulais pas qu'on nous voit de cette façon !

- Mais tu m'as bien embrassé devant tout le monde ! Protesta Louis en gesticulant dans tout les sens.

- C'est pas la même chose..., répondis-je d'une voix gênée.


Comment lui faire comprendre que pour moi, ce jour là, ce n'était que de « l'amusement » ? Ce n'était pas quelque chose de sérieux ! Or, j'estimais que ça, c'était sérieux. Je froissais mes cheveux d'une main, énervé de ne pas réussir à mettre de l'ordre dans mes pensées. J'esquivais une énième tentative de kidnapping de main de la part de Louis et soupirais. Je me tournais complètement vers lui, le regard noir.

- Arrête Louis, statuais-je.

Je sentais mon cœur se serrer quand il baissa la tête, une grimace peinée sur le visage. Je baissais la tête à mon tour pour voir son visage et pinçais les lèvres. Je n'aimais pas qu'il soit triste. Apparemment, que je ne veuille pas lui tenir la main le rendait triste. Je soupirais. Qui avait dit que les garçons étaient plus facile à vivre que des filles ? Bon sang, je devrais devenir misanthrope tiens... Quoi que, je l'avais été pendant de longues années. Je l'étais encore un peu d'ailleurs. Je secouais la tête et me concentrais sur Louis  qui boudait toujours...

- Écoute... C'est pas un... un rejet de ma part. C'est juste que..., balbutiais-je. Ça n'a plus de sens si ça n'est plus seulement entre nous. Je ne veux pas que d'autre s'en mêle, expliquais-je laborieusement.
- Ça n'empêche ! Si tu veux pas que d'autre le sache, c'est parce que tu as honte de nous ! Siffla Louis 

- Mais... Tu... Mais non ! Rougis-je. Pourquoi est-ce que tu ne nous laisse pas le temps ! ? demandais-je en sentant la colère monter en moi. Tu as quelque chose à prouver à quelqu'un ?


Le nouveau tournant qu'avait prit notre conversation sembla le perturber, il écarquilla les yeux et balbutia que « non, bien sûr que non ». Je plissais les yeux et m'avançais d'un pas, satisfait quand il recula au fur et à mesure que j'avançais. Il finit par être dos au mur et je m'arrêtais en face de lui, le fusillant du regard.


- Je te préviens, que si c'est encore un coup foireux, je te botterai le cul jusqu'à ce que tu sois mort. Je ne joues plus. Je veux être avec toi mais si tu joues, je ne te le pardonnerai jamais, sifflais-je furieusement.
Je fronçais les sourcils en voyant Louis trembler en face de moi, est-ce que je faisais si peur que ça ? Je sursautais en le voyant s'approcher de moi, sa tête était basse et son visage était caché par ses cheveux. Je le laissais se pencher à mon oreille, décidant qu'il n'avait pas encore intégré mon espace vital. Je frissonnais légèrement en sentant son souffle dans mon cou et me disais que finalement, concernant Louis peu importait l'espace vital, il parvenait toujours à me mettre dans tout mes états...

- C'est ce qui m'allume le plus... quand tu te mets en colère.
- Bon sang... est-ce que tu ne pense qu'à ça ? Chuchotais-je en secouant la tête. Et puis je te signale que tu changes de sujet, rajoutais-je en marmonnant.


Hier nous n'avions rien fait, parce que je voulais y aller doucement. Bien que nous avions déjà fait beaucoup à deux, pensais-je en rougissant.Louis posa sa paume de main sur ma nuque et je lui lançais un regard en biais, surpris de le voir toujours un peu à l'ouest et perdu.

- Parce que tu n'y penses pas toi ? Me répondit-il en murmurant. Moi à chaque fois que je te vois j'ai envie..., souffla t-il chaudement à mon oreille.
- De quoi ? Demandais-je.


Je me frappais mentalement à cette question. Je tendais presque le bâton pour me faire battre ! J'étais certain qu'il le faisait exprès pour me faire oublier que j'étais en colère... Ou bien peut être que ça l'excitait vraiment ?


- Euh... Laisse tomber, finalement je veux pas savoir, balbutiais-je.