Personnality Disorder

. tout va mieux .

La conscience de ce qui m'entourait me revint progressivement. Je commençais à entendre Louis babiller à mes cotés. Ensuite, me vint le contact de ses bras autour de moi tandis que je respirais à grande goulée le plus d'air possible. La brûlure de ma poitrine commençait à disparaître, celle de ma gorge était toujours présente et je me sentais incapable de parler pour lui demander de se taire. Je rouvrais les yeux prudemment, satisfait quand ma vision fut claire cette fois-ci et fut surpris de constater que nous n'étions plus dans notre compartiment. Des gens s'amassaient autour de nous, assit sur des sièges, la lumière était revenue.

- Il est réveillé, fit remarquer Louis d'un ton empressé.

Je clignais stupidement des yeux et levais la main pour toucher ma joue qui me tiraillait mais je n'eus pas l'occasion de poser un doigt sur ma peau. Louis saisit doucement mon poignet et le reposa sur mon torse. Il était assis par terre et j'étais allongé à même le sol, la tête sur ses genoux... Je levais le regard vers lui, fronçant légèrement les sourcils... Même cela était épuisant à faire. Il me répondit d'un sourire doux, caressant mes cheveux d'une main.

- Tu as perdu connaissance. Tu te souviens ? Demanda t-il d'une voix tendre.

- Comment vous sentez vous ?

Je tournais légèrement la tête vers la fille qui venait de parler. Je ne la connaissais pas, elle semblait plus âgée que nous et avait de long cheveux blonds. Elle me fit un sourire rassurant et je grimaçais. J'essayais de me redresser, mécontent de me donner en spectacle à être à moitié allongé sur Louis Encore une fois, ce fut comme si je n'avais plus le droit de décider de moi-même ce que je voulais faire.Louis m'empêcha de bouger, me maintenant d'une main sur le sol. Il me lança un regard d'avertissement et j'haussais les épaules en réponse.

- Sophie, je suis en école d'infirmière. Pas de nausée ? De maux de tête ? Demanda t-elle à voix basse.


Je secouais faiblement la tête mais portais la main à ma gorge. Ça me faisait toujours aussi mal. Sophie hocha gravement la tête, elle lança un petit coup d'œil à Louis et m'envoya un sourire désolé.

- Ça ira mieux avec le temps pour votre gorge. Ne parlez pas pour l'instant, ça reviendra tout seul.


Elle hocha la tête dans notre direction puis retourna s'asseoir. Le métro était en mouvement. J'essayais de me redresser, je voulais me tenir assis.Louis m'aida, je le remerciais du regard en me mettant à coté de lui, nos épaules se touchant. Rose était proche de moi. Quand mon regard se posa sur elle, je ne la quittais pas des yeux. Elle avait l'air terrorisé... Combien de temps était passé depuis que je m'étais évanoui ?  Que s'était-il passé ? Où était le sale type ? Rose   portait une large chemise bleu d'homme, on avait dû la lui donner. Ses vêtements devaient être déchirés en dessous. Mon corps bougea tout seul. Ma main s'avança vers elle et je la posais sur la sienne. Elle sursauta si violemment que Perrie poussa un petit gémissement de peur tout en s'accrochant plus fort à elle. Je m'excusais du regard quand Rose   tourna ses yeux affolés vers moi et l'interrogeais silencieusement en pinçant les lèvres. J'aurais voulu pouvoir lui demander si elle allait bien... Ce qui venait de se passer... Ça avait changé quelque chose en moi. Seule persistait cette idée que je devais savoir ce qui s'était passé et si j'étais arrivé à temps. Elle me fit un faible sourire, un peu tremblant, mais sincère.

- J-Je vais bien, Harry..., dit-elle.
- Où... ?


J'écarquillais les yeux à l'entente de ma voix... Ce n'était ni plus ni moins qu'un chuchotement, ma voix ne passait plus dans ma gorge, elle était comme bloquée. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Où était le type ? Est-ce que tout le monde allait bien ? Comment avions nous atterrit ici ? Je lançais un regard à moitié énervé et à moitié interrogateur vers Louis et il soupira.