. Famille décomposée .

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- Eh Harry ? Tu te souviens...
- Bien sûr, soupirais-je.Comment pouvais-je oublier ?

 Il avait passé la matinée à me dire que c'était aujourd'hui qu'on devait devenir les meilleurs des acteurs DU MONDE. Je remontais la lanière de mon sac sur mon épaule et allais à mon casier pour poser mes affaires. Ça ne servait à rien de le faire maintenant, personne n'était là parce que nous étions en avance à cause de cet abruti. Il était tellement nerveux depuis ce matin qu'il ne cessait de sautiller partout autour de moi, me filant la migraine au passage.Le week-end était passé beaucoup trop vite, je passais mon temps à repousser les invitations aux dîner de Gemma. Elle vivait encore aux quartiers Styles. Elle n'avait pas fait mention de notre dernier coup de fil, celui où j'avais raccroché. Je ne comprenais pas leurs acharnements, après tant de refus, ils devaient sûrement se douter que je ne voulais pas venir. Je haussais les épaules en écrivant le cours distraitement.

-Harry..., murmura Louis

- Hn ?

- Non, rien... souffla t-il

Je levais les yeux au ciel. Depuis ce matin, il était comme ça. Il ne cessait de m'appeler pour rien, de me dire des choses complètement farfelues. Je retournais au casier une fois l'heure de cours terminée. Mes mains étaient moites et mon cœur battait un peu trop vite. Je regardais autour de moi et soupirais pour me calmer en voyant Louis se tortiller à coté de moi en grimaçant.

-C'est ton pari, tu sais ? Alors pourquoi est-ce que j'ai l'impression que c'est une corvée ? Demandais-je.

-Ah ah, non c'est parce... je suis un peu nerveux, expliqua t-il.

Je haussais les sourcils et me calais dos contre mon casier, la musique est à fond dans mon oreille , j'ai un peu changer ma playlist , j'écoute freinds de ed sheeran , je lui fait un signe de s'approcher. Il ricana bêtement et passa une main dans ses cheveux avant de poser son avant bras à coté de ma tête, un sourire idiot et gêné aux lèvres. J'inspirais calmement et ne pus m'empêcher de passer rapidement ma langue sur mes lèvres en un réflexe ridicule. Curieusement, c'était plus facile de le mener, de contrôler les choses. Je tirais sur les pans de sa veste noir et l'embrassais. Je passais une main sur sa joue en l'entendant inspirer brutalement par le nez, surpris par la brutalité avec laquelle je l'avais amené jusqu'à mes lèvres.Son avant bras ne quitta pas le casier juste à coté de moi tandis que sa main se posait sur mon épaule, remontant lentement jusqu'à ma nuque caressant mes boucles. Je suivais la pression de sa main et penchais la tête sur le coté, soupirant quand sa bouche glissa un peu sur la mienne. Ses lèvres étaient chaudes, mon cœur fit un bond dans ma poitrine quand sa main se resserra convulsivement sur ma nuque. Le bruit de sa respiration si proche de moi me fit un effet bizarre, c'était étrange d'être si près d'une personne, de ressentir jusqu'aux moindres tremblements qui l'agitait, de pouvoir aspirer son souffle de cette manière et de ne souhaiter qu'une chose : que jamais ça ne s'arrête.Après une dernière pression de ses lèvres qui me fit tressaillir, Louis se décala et je rouvrais les yeux alors qu'il me faisait un petit sourire. Il se pencha sur moi et je me plaquais contre le casier instinctivement alors qu'il murmurait à mon oreille.

- Tu embrasses bien, affirma t-il avec une voix tendre.

Il passa une main légère sur ma joue, effleurant ma peau puis il se détacha complètement de moi, m'adressa un sourire et tourna les talons. Je le vis disparaître dans les toilettes des garçons et allais moi-même dans la salle de classe, la tête baissée. Plusieurs exclamations avaient retenti autour de nous et je détournais le regard en voyant de nombreux regards posés sur moi. J'essayais de cacher par tout les moyens, personne ne devait voir, à quel point mes joues étaient rouge.Les cours reprirent, nous étions différent, j'essayais de ne pas me mettre trop près de lui, après ce baiser, j'avais beaucoup trop conscience de sa présence et de ce qu'il avait réussi à changer dans mon quotidien. J'étais quelqu'un de solitaire, être avec lui ne devait me faire ni chaud ni froid, je ne devais pas commencer à ressentir quelque chose, c'était proscrit. J'essayais de me convaincre que je restais à ses cotés parce que j'en tirais des bénéfices, cela fonctionna moyennement.

Personnality DisorderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant