SEX,LOVE OR FRIENDSHIP

L'accord

Le matin était arrivé, et je me trouvais toujours confortablement blottie dans les bras de David. Pourtant, à mesure que je prenais pleinement conscience de la réalité, un étrange sentiment de malaise commençait à m'envahir. La douce chaleur de son étreinte qui, quelques instants plus tôt, m'avait réconfortée, me confrontait maintenant à une réalité à laquelle je ne voulais pas faire face. Comment avais-je pu me retrouver là, dans les bras d'un mec qui, il y a quelques jours à peine, entretenait encore une liaison avec ma meilleure amie ? Rien que cette pensée faisait naître en moi un profond sentiment de culpabilité.

Je jetai un coup d'œil furtif à mon téléphone posé sur la table de chevet. L'écran illuminé indiquait trois appels manqués d'Alex. Mon cœur se serra. Alex. Non, pas lui. Il avait probablement essayé de me joindre, inquiet de mon silence, mais je ne me sentais pas prête à affronter cette conversation. Il y avait tant de choses à éclaircir entre nous, tant de non-dits à aborder. Et le fait que je me trouvais en cet instant précis dans les bras de David n'arrangeait en rien la situation.

Avec une légère hésitation, je tentai de me dégager de l'étreinte de David, attrapant doucement son bras pour m'en libérer. Mais mon mouvement ne fit que le réveiller, et, à ma grande surprise, il se rapprocha encore davantage de moi, posant un baiser tendre sur mon front. « Bonjour, » murmura-t-il à mon oreille dans un souffle, sa voix douce encore imprégnée du sommeil.

Cette attention me fit baisser ma garde pendant un bref instant, un moment où la douceur de son geste parvint à apaiser mes tourments intérieurs. Mais la réalité me rattrapa rapidement, et je me levai d'un bond, boutonnant précipitamment ma chemise et refermant la braguette de mon pantalon, encore légèrement entrouverte de la veille. « Bonjour, j'espère que tu as bien dormi, » lançai-je maladroitement, tandis que je m'affairais à rassembler mes affaires éparpillées.

« Tu pars déjà ? » demanda-t-il, tout en se redressant sur le lit, dévoilant son torse nu sculpté. Pendant un court instant, je me perdis dans la contemplation de son corps athlétique, une vision qui me fit vaciller, mais je me ressaisis rapidement. Il était impératif que je parte.

« Oui, j'ai des choses à faire, » répondis-je d'une voix que j'essayais de rendre légère, tout en ramassant mes dernières affaires.

David se leva alors, vêtu seulement d'un jogging, et s'approcha de moi, tendant les bras pour m'attirer à nouveau contre lui. « Tu veux peut-être que je te raccompagne ? » proposa-t-il avec une gentillesse qui me toucha.

Je secouai la tête, refusant poliment son offre. « Non, merci. Chez moi n'est pas très loin. Je vais rentrer seule. »

Sans attendre sa réponse, je glissai mes affaires sous mon bras et esquivai doucement son étreinte, me dirigeant vers la porte. Alors que je franchissais le seuil, je me retournai une dernière fois, croisant son regard, et je m'efforçai de sourire, bien que mon cœur soit lourd de confusion. Je savais que je devais partir, fuir cette situation avant qu'elle ne devienne encore plus compliquée.

Et pourtant, une part de moi regrettait déjà d'avoir quitté la chaleur de ses bras.

****

Une fois rentrée chez moi, je n'arrêtais pas de repenser à la veille. Tout cela me semblait si irréel, comme un rêve étrange dont on peine à se souvenir au réveil, mais c'était bel et bien arrivé. Je m'assis sur mon lit en soupirant profondément, encore sous le choc des événements. Jamais je n'aurais imaginé qu'un garçon comme David puisse s'intéresser à une fille comme moi. Et pourtant, c'était arrivé. Une vague de curiosité me submergea soudainement, me demandant sans cesse ce qui se serait passé si je l'avais laissé aller plus loin. Peut-être que c'était mieux de ne pas explorer cette pensée, mais elle persistait, me tiraillant l'esprit.