Maya avait recommencé à passer ses nuits chez moi. Elle arrivait souvent tard, ses épaules affaissées sous le poids d'une tristesse qu'elle dissimulait maladroitement. Son sourire était devenu une façade derrière laquelle elle se réfugiait, et elle ne parlait que vaguement de ce qui s'était passé entre elle et David. Tout ce que je savais, c'est qu'ils avaient été en couple, et du jour au lendemain, il avait commencé à la traiter comme si elle n'était qu'un simple plan cul. Sans hésiter, elle avait rompu avec lui, mais je pouvais sentir que cette rupture la laissait brisée, bien plus qu'elle ne voulait l'admettre.
Je me surprenais souvent à me demander comment leur histoire avait commencé, comment ce qui semblait être une relation normale avait pu se transformer en un tel cauchemar. J'etais intrigue par le comportement de David en me demandant quel genre de personnage il pouvait bien etre. Je l'avait toujours trouve chameur mais ce que je trouvais vraiment détestable, c'était la façon dont il traitait les filles, comme des objets qu'il pouvait utiliser à sa guise puis jeter sans un remord. Et c'était Maya, cette Maya que j'avais toujours connue comme forte, indépendante, qui en payait le prix.
Comme chaque matin, Maya est allongée sur mon lit, le dos appuyé contre le mur, son ordinateur portable posé sur ses genoux. Ses doigts tapotaient distraitement sur le clavier, mais son esprit semblait ailleurs, prisonnier d'un océan de pensées troublantes.
« Est-ce que tu as besoin de quelque chose ? Je vais faire quelques courses, » lui demandai-je, brisant le silence qui pesait dans la pièce.
« Non, je n'ai besoin de rien du tout, » répondit-elle finalement d'une voix éraillée« D'accord, j'y vais alors, » dis-je en quittant la pièce
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Le supermarché était bondé, comme d'habitude, un chaos de chariots grinçants et de clients impatients. Les allées grouillaient de monde, à un point où il était presque impossible de se frayer un chemin sans entrer en collision avec quelqu'un. Pourtant, par un coup de chance, ou peut-être par pure persévérance, j'avais réussi à me faufiler jusqu'au bout de la file, juste devant les caisses. C'était un petit triomphe, insignifiant peut-être, mais tout ce que je désirais, c'était de payer mes courses et de quitter cet enfer bruyant pour retrouver la quiétude de mon appartement.Je ne prêtais guère attention aux visages qui m'entouraient, aux murmures des conversations, ni aux bips réguliers des scanners de produits. Ma seule préoccupation était de m'en sortir le plus vite possible.
« Est-ce que vous avez besoin d'un sac plastique pour vos affaires ? » me demanda la caissière, sa voix monotone trahissant la fatigue d'une longue journée de travail.
« Non, pas vraiment, j'ai un sac avec moi, » répondis-je, en fouillant dans mon sac à main, cherchant à tâtons mon portefeuille.
Je fouillais frénétiquement, mes doigts heurtant tout sauf ce que je cherchais désespérément. Le temps semblait s'étirer, et avec lui, l'impatience des clients derrière moi. Je pouvais sentir leurs regards pesants sur ma nuque, leur agacement croissant à chaque seconde qui passait. La file d'attente s'allongeait, et certains commençaient déjà à marmonner des protestations à voix basse.
Où était ce fichu portefeuille ? Je me demandais intérieurement si je l'avais laissé sur le comptoir de la cuisine ou s'il s'était glissé quand j'etais en chemin. Avec un sentiment d'effroi croissant, je commençais à comprendre que je ne l'avais tout simplement pas pris avec moi.
La panique s'installa progressivement, me coupant presque le souffle. Que faire maintenant ? Je sentais le rouge me monter aux joues, l'humiliation d'être là, face à une caissière qui me regardait avec une irritation à peine dissimulée, tous mes articles déjà scannés et aucun moyen de les payer.
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SEX,LOVE OR FRIENDSHIP
Fiksi RemajaNous n'étions ni sexfriend, ni des amoureux et encore moins ami alors qu'etions nous