prologue

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Un après-midi d'été, les rayons du soleil transpercent les feuillages des arbres du jardin de Matignon, dessinant des ombres mouvantes sur l'herbe fraîche. Le chant des oiseaux et le bruissement doux du vent créent une atmosphère paisible, contrastant avec l'agitation constante de la vie politique qui se joue à l'intérieur du bâtiment.

Gabriel Attal, le visage détendu, est accroupi près d'un buisson de roses en pleine floraison, observant attentivement son petit frère, Nikolaï. Le garçon de six ans, tout sourire, tente maladroitement de capturer un papillon qui voltige autour de lui. Leurs rires résonnent dans le jardin, une bulle de normalité dans l'univers souvent impitoyable de Matignon.

« Regarde, Gabriel ! Je vais l'attraper ! » s'exclame Nikolaï, ses petites mains tendues vers l'insecte coloré.

Gabriel rit doucement, son cœur se réchauffant à la vue de l'innocence de son frère. « Fais attention à ne pas abîmer les fleurs. »

Un peu plus loin, Stéphane Séjourné sort de la maison, une pile de courrier à la main. Il les feuillette distraitement tout en jetant un coup d'œil vers Gabriel et Nikolaï. Mais un pli particulier, parmi les lettres, attire soudain son attention : une enveloppe blanche, sans expéditeur, adressée à Gabriel, avec une écriture maladroite.

Un mauvais pressentiment serre le cœur de Stéphane. Il jette un regard vers Gabriel, encore absorbé par son jeu avec Nikolaï, puis, prenant une décision impulsive, il déchire l'enveloppe et en tire la feuille pliée à l'intérieur.

Ses yeux parcourent les lignes écrites à la hâte, et son visage se fige. Des mots cruels, bourrés de haine et de menaces de mort, s'étalent devant lui. Il sent une boule se former dans sa gorge.

« Foutus lâches... » murmure-t-il entre ses dents serrées, ses doigts se crispant sur le papier.

Un instant, il envisage de déchirer la lettre, de la faire disparaître pour épargner Gabriel. Mais il sait que ce serait une erreur. Gabriel doit savoir à quoi il est confronté.

Stéphane inspire profondément, range la lettre dans sa poche, et se dirige lentement vers Gabriel. Mais avant qu'il ne puisse l'interrompre, Nikolaï se tourne vers lui, brandissant fièrement un petit bouquet de fleurs cueillies maladroitement.

« Stéphane, regarde ! C'est pour toi ! »

Stéphane force un sourire et prend le bouquet, ses doigts tremblant légèrement. « Merci champion. C'est magnifique. » Puis, son regard se tourne vers Gabriel, et son sourire disparaît, remplacé par une expression de gravité qu'il ne peut plus cacher.

Gabriel, percevant immédiatement que quelque chose ne va pas, se redresse, laissant Nikolaï jouer seul. « Qu'est-ce qui se passe ? » demande-t-il doucement.

Stéphane hésite, cherchant les mots. « Il y a quelque chose... qu'on doit discuter, mais pas ici. Pas devant Nikolaï. »

Gabriel comprend instantanément, une ombre traversant son visage. Mais pour Nikolaï, il sourit encore. « Pourquoi tu n'irais pas chercher un autre papillon ? Stéphane et moi devons parler un instant. »

Nikolaï hoche la tête avec enthousiasme, insouciant du drame qui se joue devant lui, et court plus loin dans le jardin.

Stéphane prend alors la lettre dans sa poche et la tend à Gabriel. « J'ai ouvert une lettre pour toi... Il fallait que tu le voies avant que ça n'aille plus loin. »

Gabriel prend l'enveloppe, son visage devenant de plus en plus sombre à mesure qu'il lit le contenu. Le monde paisible du jardin semble soudain bien lointain.

"Gabriel Attal,

Tu crois que ton statut de Premier ministre te protège, mais tu n'es qu'une abomination aux yeux de Dieu et des hommes. Ton dégoûtant petit secret est enfin révélé, et tu vas en payer le prix.

i have nothing {attal X bardella}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant