L'amour d'Ombre de Jacinthe

~17~

Ombre de Jacinthe déboula dans le camp, tél une furie.
Elle écumait, une expression de haine déformait son museau, ses yeux étaient vides et fous.

Elle qui n'avait jamais été douée au combat elle avait désormais les airs d'une des plus grandes guerrières.
Prête à défendre, à attaquer, comme ses griffes sorties le prouvait.

Les yeux de tout les membres du Clan présent se tournèrent vers elle.
Son allure rapide et ses griffes sorties soulevait de la poussière sous ses pattes.

Elle n'arrivait plus à penser, sa cible était en vue, Poil d'Écureuil. Elle était là, son insultante confiance en elle affichée sur son beau visage alors qu'elle était assise à côté de Pelage de Granit. Son ronronnement satisfait sonnant comme provocations à l'ouïe d'Ombre de Jacinthe.

Cette dernière était arrivée face à la rouquine.
L'air surpris des amoureux devant elle, elle ne le vit même pas.

Tandis que certains s'approchaient lentement ou sortaient la tête de leur tanière intrigués Ombre de Jacinthe s'approcha encore plus.

Puis rapidement sans réfléchir elle jeta sa patte en direction de l'oreille de sa sœur, l'effleurant.

Puis elle continua accélérant ses coups de pattes sans toucher plus que les poils de la guerrière rousse. En commençant à parler.

- Toi ! Tu n'en as pas assez de tout me voler ?!

Cette phrase, chargée de haine et de rancoeur déclencha tout.

Les deux sœurs se jetèrent l'une sur l'autre dans un combat fratricide, s'empoignant à coups de crocs.

Il fallu quelques instants à Pelage de Granit avant d'agir, essayant vaguement de les séparer à coups d'épaules avant de lui aussi griffer au sang sa meilleure amie.

Combattant au corps à corps deux guerriers plus forts qu'elle Ombre de Jacinthe aurait dû être dominée depuis longtemps, pourtant la haine qui l'habitait et déformait son museau la poussait à continuer ce combat.

Sang et touffes de poils volaient dans tout les sens dans un nuage de poussière quand une patrouille arriva.

Il ne fallu même pas quelques secondes de réflexion pour que un grand matou élancé au pelage sombre rejoigne le combat. Lançant ses crocs et ses griffes sur le couple.

Une énergie étrange émanait des combattants, les autres ne comprenait pas leurs motivations à combattre.

Les feulements s'élevaient en même temps que la poussière dans l'air.
Le sang commençait à maculer le sol, collant des poils venant de diverses pelages sur les éclaboussures sombres.

- Arrêtez immédiatement de vous battre !

La parole de chef étant la loi il suffit d'une phrase pour arrêter ce combat, tout comme il avait suffit d'une phrase pour le déclencher.