L'amour d'Ombre de Jacinthe

~21~

Le petit matin se levait à peine que le Clan était déjà réveillé.
La plupart avait été tiré de leur sommeil par les hurlements de douleurs d'une reine prise de contractions.

Cette reine c'était Ombre de Jacinthe, qui était maintenant allongée sur le flanc, dans une litière confortable de la pouponnière.
Ses griffes étaient sorties, le moindre de ses muscles tendu à craquer.

Des douleurs sans nom lui transperçait le ventre, elle aurait voulu crier sa douleur mais ses mâchoires étaient elles aussi crispées, ouverte dans une plainte de douleur restée bloquée.

Ses prunelles bleues comme le ciel cotonneux d'hiver bougeaient dans tous les sens, comme incapables de fixer un point.

Contrairement à ce que les anciennes lui avait raconté, la douleur ne s'envolait pas quand on se retrouvait enfin avec tout ses petits collés contre son flanc.

Seulement une grande fatigue mêlée de bonheur venait et flottait ensuite dans la pouponnière.

La reine posait un regard tendre et comblé sur sa progéniture.
Quatre minuscules boule de poils contre son flanc.

Ombre de Jacinthe s'étonnait quand même, il manquait quelque chose.
Son compagnon, le père de ces nouveaux nés était absent.

Elle avait jusque là pensé qu'il était à l'extérieur et rentrerai seulement après, n'osant pas rentrer par peur de déranger Feuille de Lune et Museau Cendré.

C'est à cet instant que cette dernière pointa son museau avant de rentrer. La gueule chargée de bourrache.

- Où est Pelage de Granit ? Pourquoi n'est il pas là ?

Museau Cendré déposa les plantes médicinales au sol, les poussa délicatement vers la reine avant de relever la tête et de répondre.

- Je crois qu'il est parti annoncer la nouvelle à tout le monde, il viendra sûrement après, repose toi en l'attendant. Et n'oublie de prendre la bourrache, ça t'aidera à avoir suffisamment de lait pour tes quatres chatons.

Ombre de Jacinthe acquiesça de la tête. Elle avait hâte de voir à quel point son compagnon serait content en voyant leurs chatons.

Ça y est, ils étaient liés pour toujours.
Elle était heureuse, plus que jamais.

Son compagnon était le matou qu'elle avait toujours aimait, et elle venait de donner naissance à leurs quatre chatons.

La reine les regardait avec admiration, fascinée par leur petites truffes bougeant doucement et leurs minuscules pattes délicates malaxant son flanc.

Elle s'assoupit légèrement, humant la douce odeur chaude et lactée régnant dans la pouponnière.