Amberly
La musique et les rires retentissent aux quatre coins de la grande salle de banquet dans laquelle je me trouve. Les tables sont recouvertes de luxueuses nappes assorties aux coussins sur lesquels sont assis les convives. Des bouts de tissu plus simples les recouvrent pour que ces derniers puissent s'essuyer les mains et la bouche.
Plusieurs petits récipients remplis d'eau de rose sont placés entre les différents plats. Assiettes et couverts en or et en argent parfont le tout. Echansons, échansons tranchants et écuyers vont et viennent entre les tables sous les directives d'un noble désigné majordome.
Au centre de la pièce, une table surélevée par rapport aux autres est occupée par l'hôte. Mon cœur s'emballe en reconnaissant le Roi Arthur. A sa gauche, un trône vide, probablement réservé à son épouse qui semble absente.
Les portes de la salle s'ouvrent en grand. Le brouhaha des rires et des conversations s'éteint instantanément tandis que tous les regards se tournent vers la nouvelle venue.
— Lady Morgane Pendragon, annonce le héraut d'une voix forte et posée.
Une vague de murmure parcourt l'assemblée. L'intéressée avance d'un pas sûr, la tête haute. Sa robe d'un vert émeraude, qui épouse parfaitement la forme de ses courbes et dont les longues manches translucides sont dotées d'anneaux dorés à la pliure des bras, traine légèrement derrière elle. Ses yeux, d'un vert tout aussi intense, restent fixés sur le roi silencieux. Ses cheveux ébène, attachés en un demi-chignon, retombent en une cascade de boucles dans son dos.
— Majesté.
Arthur se lève d'un bond, le regard fulminant. Il descend de l'estrade et, sans ménagement, empoigne le bras de la jeune femme sans prendre la peine de la saluer.
— Que les festivités reprennent, aboie-t-il à l'attention générale.
Il quitte la salle en trombe, traînant Morgane à sa suite. Je m'empresse de les suivre, envahie par un sentiment de malaise. Leurs pas résonnent sur les dalles tandis qu'ils regagnent une petite cour carrée en forme de cloître. Je ne peux réprimer un sursaut alors qu'Arthur plaque Morgane contre le mur, prenant soin de la bloquer avec son corps.
— A quoi joues-tu ? demande-t-il les dents serrées. (La jeune femme reste parfaitement silencieuse, un sourire suffisant aux lèvres.) A QUOI JOUES-TU ?
Un silence de plomb s'installe sur le lieu. Au loin, les notes de musique résonnent à nouveau, signe que les festivités ont repris. Les doigts du Roi se referment sur la gorge de la jeune femme contre lui.
— Je devrais te prendre ici, comme la petite pute royale que tu es pour ton audace, gronde-t-il.
— Je t'en prie mon Roi, rétorque-t-elle une pointe de défiance dans la voix, baise-moi.
Arthur prend une longue et lente inspiration. Il l'empoigne une fois de plus par le bras et la jette au sol.
— Comme tu voudras.
Les muscles tendus, il plonge ses doigts dans ses cheveux et tire brutalement dessus la forçant à rejeter la tête en arrière et se mettre à quatre pattes. De sa main libre, il arrache le jupon de sa robe, exposant ses fesses et sa féminité.
Fermant les yeux, je détourne la tête et me bouche les oreilles de toutes mes forces. Leurs bruits de plaisir presque bestiaux me parviennent de manière étouffée. Au bout d'un temps interminable, le calme finit par revenir. Je rouvre lentement les yeux, hésitante. Arthur se rhabille en un rien de temps. Morgane se redresse lentement, peu dérangée par sa demi-nudité.
VOUS LISEZ
Les Royaux (Livre 1) - SLOW UPDATE
FantasíaDans une société future, les continents ont été divisés en quatre parties: Nord, Sud, Est et Ouest. Chacune d'entre elle est gourvernée par une famille royale, dont les membres sont tout simplement appelés les Royaux. Ces derniers sont tous reliés e...