Prologue

109 8 3
                                    




Les couloirs du château réussissaient l'exploit d'être à la fois identiques et tous différents. Il y avait de quoi s'y perdre, s'y re-perdre, et mourrir entre ces murs, perdu.

Il y avait aussi les portes qui ne s'ouvraient que si l'on leur disait quelque chose de particulier, un mot gentil, qu'on les chatouillait, ou qui n'étaient que des pans de murs déguisés en porte.              

Sans parler des esprits qui te traversent, des esprits qui te parlent, des esprits qui te regardent manger avec nostalgie et des esprits qui te montrent qu'ils sont bien morts en penchant leur demie-tête.

Ensuite il y a les escaliers qui n'en font qu'à leurs têtes inexistantes et les tableaux qui bougent et qui discutent, comme si les fantômes ne remplissaient pas déjà le rôle à merveille.

Il y a aussi l'obsession des sorciers pour les capes, alors qu'on pensait en être enfin débarassé.


Dans le top trois des pires choses de ces lieux, c'était les cours insupportables et infinis. Il devait les enchaîner pendant toute la journée, alors qu'il n'y connaissait rien de rien et se contentait de répéter ce qu'il avait lu dans les manuels grâce à son petit cerveau naturellement surdoué. Pour la pratique, quand on pouvait s'abstenir, on s'abstenait. Lâche.

La deuxième position était occupée par un certain Albus Dumbledore. Ce vieux sorcier qui avait lui aussi perdu définitivement la moitiée de sa tête l'inssuportait au plus haut point. Il avait trop de ressemblance avec le chef du Cigne noir, et se serait sans aucun doute bien entendu avec lui grâce leurs airs mystérieux et amusés en permanence. Lamentable.

Enfin, ce qu'il détéstait par dessus tout, c'était tous ces gamins sorciers innocents et aussi insupportables que les fantômes, les cours et Dumbledore.

Parmis eux, neufs imposteurs, comme lui, qui le cherchaient sans relâche, encore plus stupides et méprisables que tout ce qu'il détéstait réunis, sauf si on enlevait une poignée d'invisibles.

Ils ne regardaient ni dans la bonne direction, ni nagaient dans le bon courant.

Certains comme les jumaux, la Redeck et la chef du groupe avaient peut-être du potentiel, mais les Invisibles avaient déjà le nécéssaire dans leurs rangs, et ne s'intéressaient pas aux enfants.

Ils n'avaient même pas pris la peine de se déguiser un peu, histoire qu'on ne les reconnaisse pas.    

Ils pouvaient quand même se montrer untiles en s'enfonçant petit à petit dans le piège évident mais invisible qu'il leur tendait.

Mieux ; il pouvait leur tendre un hameçon, chaqun d'entre eux y morderait par stupidité. Prévisibles et lassants, mais garantissant une victoire.

Enfin, tous, sauf un poisson. Ce poisson était assez intelligent pour commencer à comprendre ses machinations, mais sa voix comptait peu, apparemment.

Dommage, mais ce n'était pas dommage.

Il était à présent trop tard pour sauver ce qui allait être détruit.

Les poissons étaient cuits.

Crossover HP&GDCP [EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant