Chapitre 3

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Moi qui pensais pouvoir passer à la vitesse supérieure, je me suis bien trompé. 


Tom - Ecoute...Je veux seulement t'aider à ne pas foutre ta vie en l'air. Tu as un niveau faible dans toutes les matières générales, et plus encore. 


Il part encore dans des explications, me disant qu'il n'a pas envie que j'échoue dans la vie parce que je suis son élève...Mais je m'arrête là. Ses lèvres m'hypnotisent encore une fois. Soudainement, il me prend les épaules de chaque côté de mon corps, puis me secoue légèrement en m'appelant. Je ne tiens plus...Je m'avance violement contre lui et dépose mes lèvres sur les siennes. Mon corps pousse le siens jusqu'au mur et mes mains partent dans sa nuque. Il parait surprit mais je ne m'en formalise pas...


Fin POV Bill.


POV Tom.


Bill est là, collé à ma bouche, ses mains chaudes dans mon cou. Je ne réagis pas tout de suite même si je reste crispé, les yeux écarquillés...Je commence alors doucement à pousser contre ses épaules que j'ai toujours en main...J'arrive à décoller ses lèvres des miennes même si nos nez se touchent encore.


Tom - Bill qu'est-ce qui te prends ?


Il ne me répond même pas et se contente de venir re-sceller sa bouche à la mienne. Je le pousse un peu plus violemment et sépare nos deux corps. Il est à moitié essoufflé tout comme moi. Ses sourcils sont légèrement froncés et ses yeux laissent paraitre la déception. Son regard se baisse puis l'un de ses sourcils se relève. Je baisse également les yeux et tombe nez à nez avec ma propre érection. Je ne peux m'empêcher de rougir face à ce constat. Je relève les yeux vers mon élève et vois qu'il sourit victorieusement. Je me retourne alors qu'il commence doucement à s'en aller.


Fin POV Tom.


POV Bill.


Ah ah ! Je le savais ! Il est en train de me tomber dans les bras ! C'est presque trop facile. Je rejoins tranquillement Andy qui de suite me demande ce que Tom voulait. Je m'empresse de lui répondre par une connerie.


Bill - Il m'a pris par les hanches en me disant qu'il n'en pouvait plus de me regarder de loin, puis il m'a baisé sur son bureau. Aïouh !


Une tape sur la tête, voilà ce que je récolte pour le faire rire. Mon Dieu, vous n'êtes vraiment pas tendre avec moi ! Le voilà qu'il se met à rire vraiment bruyamment, attirant tous les regards sur nous...Rah la la, irrécupérable celui-là. Je secoue la tête puis me dirige vers les arrêts de bus devant le lycée. Andreas m'y accompagne, car il vient avec moi jusqu'à l'hôpital voir ma mère. Le bus arrive bientôt, plein...Il reste seulement une place assise. Andy se jette dessus alors que je lui fais les yeux noirs.


Andreas - Fallait être plus rapide !

Bill - Enfoiré.

Andreas - Aller, fais pas la tête, tu veux que je te prête mes genoux ?


Il fait un sourire que n'importe qui prendrait pour pervers, mais je sais bien qu'il plaisante. Je pose alors mes magnifiques fesses sur le bord de ses genoux, puis me retourne vers lui et l'embrasse dans le cou. J'entends d'ici les personnes âgées râler comme quoi nous profanons cet endroit. Je rigole intérieurement bien-sûr, avant de me rendre compte qu'on descend au prochain arrêt. Je commence à me lever mais l'énorme coup de frein de la conductrice mais fais retomber sur Andy. Je râle bruyamment cette fois, traitant cette femme de « grosse baleine ayant eu son permis dans un œuf Kinder », puis sors finalement en roulant des hanches. L'hôpital se dessine devant nous et je m'y dirige d'un pas décidé. J'ai vraiment envie de voir ma mère et de savoir comment elle va. J'ai déjà repoussé mon déménagement à dans une semaine...Je ne sais absolument pas comment faire...Andreas pose délicatement sa main sur mon épaule et me fait un sourire de soutient. Je lui rends tristement mon sourire. A l'accueil, je donne juste le nom de ma mère, et la femme me donne son numéro de chambre. Nous montons au deuxième étage, aux services toxicologiques. Ma mère est dans la chambre 202. Sa porte est juste devant moi...Mais toute la motivation que j'avais accumulée jusque-là s'évapore d'un coup. Je lutte contre l'idée de m'enfuir en courant puis enclenche la poignée. En entrant, l'horrible odeur de médicaments me frappe les narines et de suite, je me sens mal. Ma mère, plus pâle que jamais, repose dans un lit minuscule et semble morte. Sa tête se tourne lentement vers nous et un faible sourire orne son visage lorsqu'elle se rend compte de ma présence.

Pour l'amour d'un profOù les histoires vivent. Découvrez maintenant