𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟒

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𝐊𝐫𝐢𝐬𝐭𝐞𝐧

Je m'avançais dans le hall, plus énervée et frustrée que jamais. Natalia Da Costa, cette femme, quel était son secret pour parvenir à me dérouter de cette façon, j'avais l'impression qu'elle m'avait jeté un sort. Mon attirance envers elle me jouerait forcément des tours à un moment donné et ça me rendait encore plus irritée qu'à mon habitude. La seule chose qui me réconfortait légèrement était que j'étais certaine que cette attirance était réciproque, c'était elle qui allait se soumettre à mes règles, pas moi. Ce serait elle qui allait devoir ramer si elle voulait un semblant de quelque chose avec moi. Quel culot de me demander de la courtiser alors qu'elle m'avait menti depuis le départ.

— On dirait que quelqu'un est énervé.

Asa se tenait là, les mains dans les poches arrière de son jean. J'en profitai pour la détailler, des escarpins noirs et un chemisier noir sublime.

— Ce n'est rien. Je lui assurai.

— Ton interview s'est mal passée ? Elle insista.

Je ne répondis rien et regardai ma montre, constatant que je devais rapidement rentrer pour m'occuper des papiers qu'Isadora était censé avoir déposer dans ma chambre.

— Je vais devoir y aller.

— Tu permettes que je te tienne compagnie pendant le retour ? J'ai cru comprendre que tu logeais dans le même hôtel que moi. Elle sortit sa carte qu'elle balança d'un geste mesuré devant mes yeux.

— Comment le sais-tu ? Je plissai mes yeux.

— La carte dans la coque de ton téléphone. Elle sourit.

Je laissai échapper un soupir amusé et acceptai, j'avais besoin de me changer les esprits.

— C'est d'accord.

Elle me sourit en posant sa main sur mon épaule pour m'indiquer la porte de sortie.

— Je me suis permis d'appeler un chauffeur en t'attendant. J'espère que ça ne t'embête pas.

— Prévoyante en plus de ça. Je levai un sourcil. Devrai-je m'inquiéter sur tes intentions ? Je souris.

— Pas le moins du monde. Tu n'as pas à t'en faire. Je serai une idiote de faire souffrir une femme comme toi.

J'écarquillai davantage les yeux face à son audace mais lui lançait un sourire en coin, c'était une femme intéressante. Mais soudain, je crus percevoir une présence à côté de moi alors qu'Asa m'entraînait vers la sortie. Je me tournai derrière mais ne repérai rien, ce ne fut qu'au dernière instant que je vis la femme de toute mes pensées appuyée contre le mur, me fusillant du regard. Je ne pus m'empêcher de lui lancer un sourire narquois avant de me détourner pour suivre Asa.

— La connais-tu ?

Elle coupa le fil de mes pensées.

— Simple connaissance.

— Je vois. Tient, notre chauffeur est juste ici. Elle me désigne d'un doigt.

Je la poursuivis et nous montâmes toutes les deux à l'arrière du véhicule. Elle indiquai la destination à mon chauffeur et il s'empressa de démarrer, mettant une petite musique de fond.

— J'aime beaucoup Davos, c'est une très belle ville. Elle souffla. Je venais parfois avec ma famille ici, j'ai toujours aimé la neige.

— Il est vrai que c'est plaisant.

— Tu n'y viens jamais passer des vacances ? Enfin, je veux dire, viens-tu ici pour une autre raison que participer au WEF ? Elle me demanda.

— Je ne suis pas vraiment proche de ma famille, personne ne m'attends chez moi. Je ne vois pas pour quelle raison je perdrai mon temps ici si ce n'est pour le travail.

Falling FirstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant