𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟔

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𝐍𝐚𝐭𝐚𝐥𝐢𝐚

— Tu veux m'accompagner ? Elle s'étonna.

Je lui souris doucement avant de m'avancer vers elle. Elle me laissa étonnamment approcher ma main et je dégageai une mèche de ses cheveux noirs ébènes de son visage que je replaçai derrière son oreille.

— Tu as besoin que je répète ? Je ris.

— Hors de question. Elle me dit sèchement en s'éloignant.

Je fronçai mes sourcils, surprise de cette soudaine froideur encore plus glaciale que d'habitude.

— Je peux savoir pourquoi ?

— Peut-être parce que ton mari est l'adversaire de mes entreprises. Elle cingla.

Je pinçai mes lèvres en prenant conscience qu'elle ne m'accordait pas une once de sa confiance. Depuis le début je n'arrêtai pas de lui montrer qu'elle le pouvait, mis à part ce léger accrochage avec Tomás. Cette femme me fesait sortir de mes retranchements comme jamais je n'avais eu besoin de la faire apparavaent. Je savais que mon charme était un atout de taille autant que mon apparence, trouver des coups d'un soir était si simple, mais j'avais toujours aimé les défis et Kristen était le plus beau des défis auquel j'allais m'aventurer. Cette tension entre nous, ce fil invisible qui m'attirait vers elle, je savais que je ne devais pas abandonner, je loupais peut-être la plus belle histoire de ma vie.

Malheureusement, je devais avouer que sur ce point elle avait raison d'avoir ses doutes. Qui inviterait la femme de son ennemi sur son propre territoire ?

— Alors tu me vois seulement comme la femme de Tomás ? Je boudai.

— Faudrai t-il que je te vois autrement ? Elle haussa les sourcils, me provoquant clairement.

— La femme de ta vie ?

Elle leva les yeux au ciel tandis qu'un large sourire étendit mes lèvres.

— Plus sérieusement, je veux observer de mes propres yeux ce qui fait de toi cette femme si imposante. Je veux voir ce qui te fait tenir debout, ce qui te fait vivre, car oui, je l'ai remarqué Kristen. Tu n'as personne.

Elle tiqua et m'envoya un regard noir.

— Et je veux être la personne en laquelle tu peux placer toute ta confiance, tes doutes, tes peines.

— Arrête d'essayer de m'analyser si c'est pour dire des bêtises comme ça !

— Tu ne m'as pas contredit.

Elle serra ses poings et se dirigea vers sa fenêtre pour l'ouvrir et ainsi rejoindre son balcon. Je me pinçais les lèvres, hésitant à la rejoindre. Je pouvais la voir légèrement trembler de froid simplement pour m'échapper alors je soupirai et décidai de foncer, comme à mon habitude. Je pris au passage l'une de ses vestes et arrivai à côté d'elle. Je posais délicatement le tissu sur ses épaules.

— N'attrape pas froid.

Elle tourna sa tête vers moi, surprise mais esquissa un doux sourire. Mes joues se réchauffèrent, j'avais l'impression que c'était la première fois qu'elle me souriait avec autant de sincérité. Kristen reporta ensuite son attention face à elle, admirant le paysage enneigé de Davos, c'était magnifique, ça me faisait penser à elle, si glaciale mais pourtant d'une beauté à couper le souffle.

— Tu as raison. Elle murmura en s'accoudant au rebord et ajustant sa veste sur son corps.

— De ?

— Je n'ai personne. Elle souffla.

J'avais l'impression que je pouvais lire sa douleur à travers son murmure et ses yeux. Cette femme avait souffert, je le savais, mais à cet instant je découvris qu'elle avait plus souffert que je ne pouvais l'imaginer et cette pensée me serra le coeur.

Falling FirstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant