Falling First

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝟓

𝐊𝐫𝐢𝐬𝐭𝐞𝐧

Je n'avais pas passé une très bonne nuit trop occupée à penser à Natalia. Elle ne m'avait en aucun cas porté conseil, à l'inverse, elle n'avait fait que me plonger davantage dans mes tourments. J'avais l'impression d'être dans une boucle infernale... Je ne savais pas comment j'allais pouvoir passer le reste de la semaine tout en sachant qu'elle était toujours dans les parages.

Je décidai de me lever lorsque le réveil de l'hôtel afficha sept heures, un café me ferait le plus grand bien. Je m'habillai avec un simple ensemble noir que j'assortis avec des bracelets de la même couleur, un peu de maquillage et mes talons habituelles. Je sortis, mon ordinateur à la main, et je vis Isadora dans le couloir, se dirigeant vers moi, en pleine conversation téléphonique.

— Je t'ai déjà dit de patienter un peu, j'ai déjà fait tout ce que je pouvais. Elle haussa le ton.

Le bruit de ma porte se refermant l'interpella et elle sursauta en me voyant avant de raccrocher rapidement.

— Madame vous allez bien ?

— Je n'ai pas dormi de la nuit. A qui parliez-vous ? Je m'empressai de lui demander, d'un ton amer.

Je la vis doucement serrer son poing et détourner son regard, j'avais sans doute été indiscrète.

— Mon copain.

— Oh, vous avez un copain. Je fus surprise car je n'en avais jamais entendu parler alors que j'étais pourtant relativement au courant de la vie personnelle de mes propres employés.

Elle hocha doucement la tête avant de ranger son téléphone dans sa poche.

— Vous n'aviez pas à couper votre conversation Isadora, vous savez ?

— Ce n'était pas très important de toute façon.

— Je sais que je peux être exigeante mais cet homme fait partie de votre vie, alors il me semble que ça à toute son importance. A l'avenir, sauf urgence, ne refaites jamais ça. Profitez de votre famille autant que possible.

Je prononçais ces paroles en connaissance de cause. J'avais perdu tout mes grands parents et surtout ma tante à cause d'un stupide cancer il y a des années. Mais la douleur était encore présente et c'était grâce à elle, qu'aujourd'hui je possédais tout ça. Jamais je ne cesserai de me battre contre les maladies que nous avions du mal à combattre. Je ne laisserai pas des tumeurs et virus détruire des familles entières. Je savais que je pouvais me montrer froide, voire même cruelle pour certains, mais j'étais bien plus humaine que la majeure partie d'entre eux. Beaucoup disaient que je n'étais à la tête de cet empire que pour convoiter or et notoriété mais en réalité, je n'ai que faire de tout ça, la seule chose que je souhaitais était de faire avancer la recherche médicale de tout cœur.

Je vis Isadora écarquiller doucement les yeux avant de me lancer un sourire.

— J'y penserai, merci.

— Je ne vois aucune raison de me remercier, vous le ferez quand vous verrez la pile magnifique de dossiers à remplir soigneusement entreposée sur votre bureau lorsque nous rentrerons.

Elle grimaça, le simple fait de mentionner tout le travail qui nous entendait après cette semaine.

— Avez-vous pris connaissance de votre emploi du temps ? Vous avez la journée pour me confirmer ou non sinon je considérerai cet emploi de temps comme le vôtre et aucun changement ne sera possible. Je dis avec froideur.

— Je le ferai juste après la pause méridienne.

— Parfait. Je vais me poser sur la terrasse intérieure de l'hôtel, apportez- moi un café, le plus fort qu'il y ait sans sucre, comme d'habitude.