Chapitre 4

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Deux ou trois semaines plus tard, je marchait dans la rue après les cours. Je n'étais pas directement rentrée chez moi et avait fait un détour par le parc pour profiter un peu du beau temps avec mes amies. Le soleil était maintenant en train de se coucher et je me dépêchais de rentrer pour ne pas avoir à marcher seule la nuit. Je prit donc le chemin le plus court, qui passait malheureusement par une ruelle assez glauque. Bizarrement, j'avais eu un mauvais pressentiment mais je décida de l'ignorer. Le plus vite je sortirais cette ruelle, le plus vite je rentrerais chez moi.
Je passa à côté d'une grosse benne à ordures et sursauta violemment quand je vit quelqu'un sortir de derrière celle ci.
C'était un homme, il avait l'air d'être déjà sorti du lycée, me dépassait d'au moins trois têtes et était super imposant. Il avait une grosse cicatrice qui lui parcourait tout le visage et des habits déchirés qui avaient l'air super sales. Ses cheveux étaient longs et gras, lui arrivant jusqu'au dessus des épaules et le blanc de ses yeux était rouge, m'indiquant qu'il était soit drogué, soit bourré. Dans les deux cas, ce n'était pas bon signe pour moi.
Je passa devant lui, faisant comme s'il n'existait pas, essayant du mieux que je le pouvais de garder mon calme. J'avais envie de courir, de crier à l'aide, mais je me dit que ça risquait fortement de me mettre dans la merde. J'inspira un grand coup et réfléchi à ce que je pouvais faire. Quelles étaient mes solutions ?
J'entendis sa voix jaillir de derrière moi.

Gars : Hé mademoiselle j'peux vous parler deux secondes ?

Je ne répondis pas, accélérant le pas. Il me rattrapa et se mit devant moi, me barrant la route.

Gars : On t'a jamais appris que c'était impoli d'ignorer les gens ?

Je ne réfléchis pas et lui foutu un coup de pied dans la gueule. J'avais l'air d'une petite fille sans défense, mais j'avais fait presque 10 ans de dojo avec Baji, et bien sur, avec un frère comme lui, les querelles entre frangins étaient assez intenses. Donc, Baji oblige, j'étais plutôt forte et pouvait me défendre toute seule.
Bon, bien sûr, je n'étais rien face à un adversaire de sa taille et de sa carrure, mais je savais que je l'avais pris par surprise. Je me mit à reculer mais il reprit rapidement ses esprits. J'enchaîna avec un coup de pied dans son ventre et un coup de poing pile au milieu de son visage, mais il m'attrapa par le bras et me fit voler contre le mur.
Je me releva avec grande peine et essaya de m'approcher de lui de nouveau pour riposter mais je me figea quand il sorti il couteau de sa poche. Je tenta de m'enfuir mais il me rattrapa et me plaqua contre le mur, tenant le couteau à ma gorge. Je ne pouvais pas me débattre, je sentais déjà sa lame légèrement couper ma peau et quelques goûtes de sang coulaient sur ma gorge.

Gars : Bah alors, on fait moins la maline maintenant ?

Je sentais que ma fin était proche. Je pensa à ma mère, à Baji, au Toman... et je me mit à pleurer incontrôlablement. Je tenta le tout pour le tout et me mit à crier.

T/p : A L'AIDE. PAR PITIÉ QUELQU'UN AIDEZ MOI.

Il me foutu son poing dans la bouche pour me bâillonner.

Gars : Ferme ta gueule espèce de sale gamine. Jte promets que si t'ouvres encore ta grosse gueule jte plante, compris ?

Je fis oui de la tête. Il retira sa main de ma bouche et me caressa la cuisse, remontant tout doucement sous ma jupe. Il eut un sourire pervers qui me dégoûta profondément.

Gars : Jvais t'apprendre les bonnes manières tu verras.

Je ferma les yeux très fort, pleurant et tremblant de plus belle. Ça y est, j'allais me faire violer, puis tuée. Il allait jeter mon corps dans la poubelle et personne ne trouvera mes restes pendant une semaine. Il ne me restait qu'une seule solution, le supplier de me laisser tranquille.

Matsuno Chifuyu x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant