Chapitre 12

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Je me précipita vers la porte et l'ouvrit.

T/p : Baji, tu devrais faire plus attention à-

Ce n'était pas Baji, c'était Chifuyu et Takemichi. Ils étaient en panique totale.

T/p : Ça va les gars ? Vous avez l'air complètement essoufflés.

Chifuyu : On voulait arriver avant la police.

T/p : La police ? Me dit pas que Baji a encore eu des ennuis ?

Takemichi se mit à pleurer, tandis que Chifuyu avait les larmes aux yeux. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait.

Takemichi : T/p, j'ai vraiment tout essayé, jte jure.

T/p : Hein ? Mais expliquez moi putain.

Chifuyu : Il...Baji est...

Il baissa la tête, ne pouvant pas terminer sa phrase.

Takemichi : Je suis désolé T/p, Baji est mort.

Mes jambes tremblaient. Ça ne pouvait pas être vrai.

T/p : Votre blague elle est de très mauvais goût. C'est pas drôle, arrêtez.

Chifuyu s'avança et me prit dans ses bras. Je ne bougea pas.

Chifuyu : Je- je suis désolé, on a tout fait pour le sauver.

Je savais qu'il ne mentait pas, mais mon cerveau refusait d'accepter l'information.

T/p : Hein ? Arrête de dire des bêtises Chifuyu je suis sûre que-

Chifuyu : Il est mort dans mes bras T/p.

Mes jambes me lâchèrent et si Chifuyu n'était pas là, j'aurais immédiatement chutée vers le sol. Mon copain me porta pour m'emmener jusqu'au canapé. Les larmes coulaient à présent sur mes joues.

T/p : Je vous en supplie dites moi que c'est faux.

Ils continuèrent de me répéter qu'ils étaient désolés, aucun d'eux ne me disait ce que je voulais entendre. Je voulais qu'ils me disent que c'était faux, qu'il avait réintégré le Toman, et qu'il allait rentrer à tout moment. Mais non, ils s'excusèrent encore et encore. Je commençais à pleurer plus violemment, plus l'information intégrait mon esprit, plus j'avais mal et mes pleurs s'intensifiaient.

Chifuyu : Merci de m'avoir accompagné Takemichi.

Takemichi : Bien sûr. Euh... je crois que c'est mieux si j'y vais. Je suis désolée T/p...toutes mes condoléances.

Je n'avais pas la force de répondre, je hocha simplement la tête, tout en continuant de pleurer et de répéter "Baji" en boucle. Il sortit et je me lâcha. Je pleura toutes les larmes de mon corps. Je criais hysteriquement tandis Chifuyu me tenait dans ses bras. Il pleurait aussi, silencieusement. Il voulait avoir l'air fort pour moi, pour que je sache que je pouvais compter sur lui.
Je n'avais jamais ressenti une telle douleur. Je venais de perdre mon grand frère, mon meilleur ami, mon protecteur. Mon monde venait de s'effondrer.
Depuis ma naissance, on ne s'était jamais séparés plus de 48 heures. C'était la personne avec laquelle j'avais passé le plus de temps dans ma vie. J'avais l'impression qu'une partie de moi était morte ce soir là. Il faisait partie intégrante de moi. Je ne pouvais pas croire que je devais à présent apprendre à vivre sans lui.
Je me refaisait en boucle dans ma tête notre dernière conversation. Maintenant que je savais qu'il était parti pour toujours, j'avais l'impression que je n'avais pas assez profité du câlin qu'on s'était fait. J'aurais jamais dû le laisser partir. Ces derniers jours furent intenses pour nous deux. On avait pas eu l'occasion de se dire ce que l'on avait réellement sur le cœur et beaucoup de choses n'ont pas été dites. Je regrettais vraiment tout ça.
J'avais la tête qui tournait et je commençais à avoir des nausées. Ma détresse émotionnelle commençait à agir sur mon corps, qui avait besoin d'extérioriser tout ça. Je me mit donc à tousser violemment et couru au toilettes pour vomir. Chifuyu me suivit et tint mes cheveux en arrière pendant que j'étais penchée au dessus des toilettes. Je sentais sa main me caresser le dos pour me calmer. C'était le pire mélange de sensations du monde. Je vomissais, je pleurais et pour couronner le tout, j'avais l'impression que quelqu'un était en train de découper mon cœur en morceaux. J'avais juste envie que mon frère me prenne dans mes bras et me dise que tout allait bien.
Après ça, je mis plus de deux heures à me calmer. C'était vraiment pas joli à voir. Les larmes n'avaient pas arrêtés de couler mais je n'étais plus hystérique. Chifuyu me serrait très fort contre lui, on était tous les deux allongés sur le canapé dans le silence le plus total.
La police arriva. Je demanda à Chifuyu de leur ouvrir. Il leur expliqua que ma mère n'était pas là, que j'étais déjà au courant de ce qu'il s'était passé et que j'avais besoin de calme. Ils avaient besoin du numéro de ma mère, je parti le leur donner puis il s'en allèrent. Il leur souhaita une bonne nuit avant de fermer la porte et de se retourner vers moi. J'étais debout quelques mètres plus loin et je le regardais. Il m'observa en retour quelques secondes. Je tomba à genoux, totalement impuissante.

Matsuno Chifuyu x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant