𝐓𝐎𝐌𝐄 𝐓𝐖𝐎 - 𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝐅𝐈𝐕𝐄 : 𝐔𝐋𝐓𝐑𝐀𝐕𝐈𝐎𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄

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ÉROS VALENTINI

27 Mars 2024

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Je voyais ses sourcils se hausser et son regard devenir fuyant sous la couverture qui devenait de plus en plus présente sur son visage.

Je détestais quand elle se cachait de moi, pour n'importe quelle raison.

Et là, elle se cachait par rapport aux mots que je venais de prononcer, je le savais. Pourtant, ces mots, je le pensais.

Abby était devenue plus. Elle n'était plus la petite sœur de mon meilleur ami.

Elle était mon âme. Elle l'avait toujours été.

Même si je sais que mon départ précipité a sûrement brisé quelque chose au fond d'elle. Elle ne le montrait pas. Et je détestais ça.

Abby devait me le dire. Je savais qu'elle n'allait pas aussi bien qu'elle le prétendait.


— Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu ne me crois pas ?

— Euh...-

— Arrête de chercher tes mots et dis-moi tout simplement ce à quoi tu penses ? C'est important.


Elle secouait son visage en enlevant ses mèches de cheveux qui étaient tombées sur ses beaux yeux.


— Ce n'est pas ça...- C'est juste que...- Je ne sais pas en fait. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas si je dois te croire ou non.


Putain, personne ne pouvait imaginer la douleur que je venais de ressentir en entendant ses mots.

Putain de mots. Et je crois qu'à ce moment-là, j'avais une pointe d'agacement qui gonflait dans ma poitrine. Pour elle. Elle m'agaçait.

Je la détestais presque. Je dis bien presque, car la douleur était tellement douce que je ne pouvais pas la laisser passer en travers.

La douleur ? Celle qu'elle n'assume pas de m'entendre prononcer pour elle.


—  Qu'est-ce que tu ne crois pas ?

—  Tout. Depuis Esteban, je n'arrive plus à faire confiance.

—  Tu n'es resté même pas un mois avec lui, tu n'as pas pu tomber amoureuse. C'est impossible.


Elle haussait une nouvelle fois les sourcils. Et cette fois, je savais que les mots que je venais d'employer étaient un peu plus durs que ce que j'aurais espéré.

Abby l'avait vraiment aimé ?


— On l'avait eue cette discussion pourtant, et cela confirme mes doutes. Tu ne m'écoutes pas quand je te parle. Et sache que ce n'est pas en insinuant certaines choses que je viendrais vers toi en courant.

— Abby...- Je me suis mal exprimé.

— Tu l'as prononcé. C'était déjà de trop. Alors, une dernière fois, Esteban, je ne l'ai jamais aimé. Mais je me sentais réellement bien avec lui, parce qu'encore une fois, c'était le seul qui était présent pour moi quand mon père a décidé de partir. Et même en sachant qu'il m'avait trompé. J'avais juste besoin d'une présence masculine, moi.


Pourquoi n'avais-je pas été cet homme ?

Je voulais lui répondre autre chose, mais je voyais son regard énervé. Son téléphone se leva encore plus.

𝐄𝐋 𝐏𝐀𝐂𝐓𝐎 | 𝐓𝟏 & 𝐓𝟐OĂč les histoires vivent. DĂ©couvrez maintenant