𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝐄𝐋𝐄𝐕𝐄𝐍 : 𝐁𝐋𝐎𝐎𝐃𝐘 𝐃𝐄𝐒𝐈𝐑

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ÉROS VALENTINI


Boston, États Unis.


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Je déposais la cuillère en bois dans le récipient d'eau chaude, afin d'enlever les restes de tomates dessus.

Le couvercle et la boîte en plastique tournaient dans ma main quand je les déposais sur le plan de travail aménager en cuisine de restaurant.



Pour elle.

Juste elle.



Cette cuisine n'était utilisée que très rarement, le plus souvent, c'était pour me faire des cafés et le riz du lendemain de nuit au poste.

Mais aujourd'hui elle servira, car je lui ai fait une promesse, et moi, je suis un homme de parole.

Alors je cuisinerais pour elle.



Quel canard.



Quel canard m'aurait dis ma mère et surtout quel canard m'aurais dis Mia.

Je soufflais tout en éteignant le feu de ma gazière puis terminais en ouvrant la fenêtre, une fois le plat préparé, je le versais doucement dans la boîte en plastique.

Et je refermais le couvercle sur son repas préféré.



Mais quel canard.



Je soupirais longuement en enfilant ma veste bleue à l'effigie du commissariat central de Boston.

Tout en attrapant le sac en plastique où se trouvais le futur repas d'Abby, je tendais le bras afin de prendre le petit carton placé à ses côtés ainsi que mon téléphone portable et sortais enfin de chez moi.

La porte claquait sous ma poigne de main, je descendais les escaliers en passant par la porte arrière puis arrivais face au parking.

J'enfilais le masque ainsi que le casque noir, rangeais mes affaires dans le coffre de ma moto puis m'installais.

Le bruit de son moteur pourrait réveiller tout mon quartier, mais étonnamment, personne ne sortais sa tête de la fenêtre pour venir m'engueuler.

Je réprimais un rire en quittant le parking, le soleil ne tapais pas sur mon casque, et heureusement.

Mais c'était plus un nuage. Un énorme nuage qui venait gâcher ma belle journée.

Les kilomètres qui séparait mon appartement avec l'hôpital que j'ai choisi défilent.

Plusieurs familles sont aux abords des trottoirs riant aux éclats, des enfants qui jouaient au chat et à la souris avec leurs pères.

Et des jeunes filles qui se déplaçaient en groupes, rejoignaient sûrement le centre commercial de la grande avenue.

J'actionnais le clignotant droit en changeant de voie, un remerciement à la voiture qui me laissais passer plus tard, je me retrouvais sur le parking de l'hôpital.

Je laissais passer le petit garçon qui attendais avec son père, mais son regard restais encrer sur ma moto.

Ce qui, honnêtement me faisait un peu rire.

Alors je faisait doucement vombrir le moteur, et maintenant c'est le regard du père que je sentais sur moi en entendant son fils rire.

Je relevais ma visière, en tapotant doucement sur le moteur, j'avançais avec l'aide de mes pieds, tout en cherchant une place ou me garer.

𝐄𝐋 𝐏𝐀𝐂𝐓𝐎 | 𝐓𝟏 & 𝐓𝟐Où les histoires vivent. Découvrez maintenant