ABBY CARTER
Le même jour
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Honnêtement, je ne savais pas ce qu'il se passait. Mes bras étaient mous. Mais les siens l'étaient encore plus.
Je la supportais, son corps s'était totalement affalé contre le mien. Et le son de ses pleurs me faisait si mal.
Elle ne méritait pas de souffrir.
Ava souffrait tellement, elle qui voulait garder cet enfant. Elle qui était prête à renoncer à sa famille juste pour pouvoir crée sa propre vie de famille.
Elle venait de perdre l'âme qu'elle créait.
Et je ne pouvais me mettre à sa place comme elle le faisait quand c'était moi qui étais au plus bas.
Je ne pourrais jamais me mettre à sa place. Aucune douleur n'est plus dure que celle de la perte de son enfant.
Aucune.
Ses yeux larmoyants m'appellent à l'aide. Elle voulait de l'aide, quelqu'un pour la supporter et l'écouter pleurer ses peines.
Et quand je lui essuyais une nouvelle fois les yeux et que c'étaient des voix que nous entendions derrière la porte, je la vois se figer.
Son faux sourire baignait ses joues et son regard redevenait vivifiant.
Elle se cachait.
La porte des WC s'ouvre et trois jeunes femmes entrent. Elles nous souriaient avant de reprendre leurs discussions.
J'attrapais le bras de mon amie en la tirant à l'extérieur de la pièce. Et mes deux mains se posaient sur ses oreilles quand je rabattais sa capuche sur ses cheveux.
Ava me souriait légèrement. Faux. Faux. Si faux.
Nous continuons notre route vers la sortie la plus proche, les têtes baissées, les bras et nos âmes soudés.
Nos pieds tapaient contre le sol en carrelage de cette grande entrée quand c'était une voix inconnue qui nous arrêtait.
— Les filles, les cours ont commencé, que faites-vous à errer dans les couloirs ?
— Heu...- Notre professeur n'est pas là et je raccompagne mon amie, elle est malade.
— D'accord, filer.
Nous soupirions de plus belle en tirant les portes vers nous afin de sortir. Je ne pouvais pas y rester en sachant qu'Ava allait mal.
Le vent froid venait nous décoiffer et elle ne réagissait même pas, elle qui d'habitude se serait plainte jusqu'à m'en faire pleurer de rire.
Cette Ava me manquait déjà. Mais je ne savais pas comment la retrouver.
Je ne connaissais pas cette sensation. Et je ne sais même pas si je la connaîtrai un jour.
Juste le fait de ressentir une vie en nous.
— Est-ce que tu veux monter ?
— Euh..- Je...-
— Éros est parti le lendemain de Noël. Je ne sais même pas si tu étais au courant, désolé.
Elle hochait la tête en essuyant une énième larme qui venait couler de son œil.
— Il est parti où ?
— Eh bien...- Il a été muté à Los Angeles et quelque temps à Chicago. Il m'avait dit que le FBI avait besoin de plus d'hommes.
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𝐄𝐋 𝐏𝐀𝐂𝐓𝐎 | 𝐓𝟏 & 𝐓𝟐
RomanceBoston, Caroline du Nord, État unis. 𝑬́𝒓𝒐𝒔 𝑽𝒂𝒍𝒆𝒏𝒕𝒊𝒏𝒊, policier en criminologie et un homme empli de loyauté et de respect envers ses amis et sa famille Mais quand l'un d'eux lui demande d'héberger sa petite sœur, tout change, car cett...