3. Le calme avant la tempête

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Le week-end qui suivit je n'étais pas rentré chez mes parents. J'avais du inventer une excuse débile à ma mère pour justifier ma non-venue à la maison. Je n'aimais pas lui mentir mais parfois c'était vraiment nécessaire car elle avait la légère tendance à être un peu parano.

Cela me plaisait vraiment de vivre seule. Je me sentais plus épanouie et responsable depuis que je vivais en cité universitaire. Et soit dit en passant l'ambiance parfois, pour ne pas dire souvent, électrique de la maison ne me manquait absolument pas. Les bagarres et engueulades à répétition très peu pour moi. J'ai des parents assez sévères qui ne me laissaient, malheureusement, pas assez de liberté. J'ai une sœur et un frère, tous les deux plus petits que moi. Je suis l'aînée. Ma sœur et mon père ont chacun un très mauvais caractère. Ils sont comme de l'huile bouillante et de l'eau : explosifs. Parfois l'ambiance à la maison était impossible et je suis bien contente d'avoir quittée la maison familiale, au moins pour quelques mois.

La semaine se déroula très vite et j'avais enchaîné les soirées. On pouvait dire que j'avais vraiment bien fêté le début des vacances. Evidemment mes parents n'en savaient rien, ils pèteraient un plomb si c'était le cas.

Le soir du concert approchait à grand pas. J'avais vraiment hâte d'y être ! De plus, les amis de Célia allaient s'y trouver. Ils avaient prévu de venir avec elle et de dîner avec nous à la cité universitaire avant d'aller au concert. J'avais hâte de les rencontrer aussi, depuis le temps que Célia m'en parlait. Et d'après elle un de ses amis devrait me plaire... Cela me donnait encore plus hâte d'être au concert !

Mon portable vibra deux fois signe que j'avais reçu un nouveau texto.

Maïa : "J'espère que tu ne fais rien d'important parce que je ne vais pas tarder à t'appeler !" Je souris. J'étais contente qu'elle m'appelle parce qu'on avait pleins de choses à se raconter.

Maïa est une de mes amies les plus proches. En fait elle est même ma meilleure amie. Et dire qu'au début de notre relation rien ne semblait laisser présager le moindre espoir d'amitié. On s'est détestée dès le premier regard. Ou plutôt elle m'a détestée dès le premier regard. Elle m'avait catégorisée comme une petite peste prétentieuse. Quelque mois plus tard nous avions commencé à nous entendre. Au fur et à mesure du temps nous nous sommes rapprochée au point d'être devenues inséparables. Maintenant nous sommes meilleures amies et nous ne pouvons plus nous passer l'une de l'autre. On a constamment besoin de nous parler et de nous raconter nos vies. Elle est comme une sœur pour moi. Comme la grande sœur que je n'ai jamais eu.

Chose promise chose due, Maïa m'appela sur mon téléphone portable. S'ensuivit alors une longue discussion de quelques heures sur nos semaines respectives.



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Affections égoïstesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant