Chapter 42

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Adrien








Elle me regarde pendant un moment puis elle vient se blottir contre moi.

-        Je n'ai pas envie de rentrer non plus, souffle-t-elle avant de fermer les yeux.

-        Je te promets que quand j'aurais assez d'argent ... j'achèterai un appartement et je t'emmènerai avec moi. Je te le promets Suzanne. On partira tous les deux loin d'eux, loin de la violence, je te le promets !

Une larme dévale ma joue et je ferme les yeux avant de l'embrasser sur le front.

Quand j'ouvre les yeux, je ne suis pas dans la voiture et Suzanne n'est plus à côté de moi.

Le sol est glacé et je tremble de tous mes membres.

-         Où est-ce que je suis ? soufflé-je.

Quand j'essaye de me lever je n'y arrive pas et une douleur atroce m'envahit à chacun de mes gestes.

Je suis pied et torse nus, la pièce est sombre je ne vois presque rien ... J'ai les bras attachés derrière le dos, je ne peux pas bouger.

Ça ... s'est signé ma mère.

Quand soudain un cri perçant retentit au fond de la pièce.

C'est Suzanne, j'hurle son prénom en me débattant dans tous les sens, peu importe la douleur.

Une fois debout j'essaye de marcher, mais une personne se met derrière moi et me frappe avec une barre en fer dans le dos, je pousse un hurlement de douleur et retombe à ses pieds.

Les lumières de la pièce s'allument et je découvre Suzanne allongée, du sang lui sort les bras et des jambes.

Je suffoque et mon corps ne m'obéis plus, je tremble et des larmes me coulent le long des joues. 

-         Pourquoi est-ce que vous êtes ici hein ?!

Ma mère apparait derrière moi une batte à la main. Elle se mets à rigoler en pleurant, toujours avec son sourire psychopathe. C'est un rire de fou, aiguë et strident, qui éclate sans prévenir et sans aucune raison. Quand elle rit son visage se tord d'une manière inquiétante et angoissante.

Cette femme marque les esprits bien plus que les mots ne sauraient le faire.

Je la regarde en pleurant silencieusement, mon corps secoué de tremblements incontrôlables, chaque sanglot semble arracher une part de mon âme.

-         Pourquoi vous êtes encore en vie sérieusement ? dit-elle d'un souffle juste avant de me frapper avec sa batte.

Je me retiens de hurler.

Elle pue l'alcool à 10 kilomètres.

Tout en me frappant j'aperçois Suzanne sangloter, recroquevillée sur elle-même. Elle est pied nu elle aussi, elle doit mourir de froid tout comme moi.

J'essaye de m'avancer vers elle, mais ma mère appuie sa batte sur ma nuque et recommence à rigoler, de son rire toujours aussi horriblement angoissant.

Elle m'appuie sur toutes mes blessures d'hier.

Cet enfer a dû durer 30 minutes, 30 minutes de coups et de sang servant de peinture au sol.

Après ça, j'entends venant du dessus quelqu'un entrer dans la maison. Ma mère lâche sa batte après m'avoir retourné sur le dos pour me gifler 5 fois au visage, le fer de ces 5 grosses bagues au doigts me fait encore plus mal. Après ça elle sort de la pièce qui est en fait le sous-sol de la maison, d'où le fait que le sol soit gelé.

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