Chapitre 5

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_Tu ne connais pas Lamine Yamal! S'exclama Emy en feignant la crise cardiaque.

_C'est si grave que ça ?

_C'est un crime Adriana. Tu es une meurtrière.

Je me mis à rire face à son humour malgré son air scandalisé. C'était comme si je lui avait dit que le bleu et le jaune mélangés faisaient du violet.

_Il faut immédiatement qu'on aille voir un match, ça tombe bien on est en plein Euro.

Elle sortit son téléphone et se mit à zoner sur Google afin de trouver des places.

_Je t'assure que c'est la personne la plus détestable que je connaisse, l'avertis-je sérieuse.

Elle baleya ma remarque d'un revers de main.

_Et surtout la personne la plus craquante, compléta-t-elle. Il faut absolument que tu me le fasse rencontrer.

_Si tu veux, lui répondis-je en haussant les épaules.

Elle était toujours captivité sur ses recherches sur son téléphone. J'en profitais pour remettre ma robe d'avocat bien en place, impatiente de commencer la séance.
Cela faisait déjà 30 minutes qu'on attendait tous que le procès commence, mais Lamine Yamal était était en retard ce qui nous obligeait à l'attendre.

_Après demain il y a un match! S'exclama Emy en sautant de joie. Putain, il y a des places mais que en VIP.

_Ce qui veut dire? Demandais-je contente de ne finalement pas pouvoir y aller.

_Ce qui veut dire que ça coûte 2 fois plus cher.

Elle marqua une pause réfléchissant si oui ou non elle devait les prendre. Puis elle se remit à sourire, signe que c'était négatif pour moi.

_Allez, si c'est pour voir Lamine Yaml et peut être le rencontrer, ça vaut la peine. Ma belle, après demain on va allez voir un match de foot.

Elle sauta littéralement sur place sous mon regard exaspéré. J'avais tous sauf envie d'aller voir un match de football, encore moins quand il y avait Lamine Yamal dans l'une des équipe.

On ne put parler plus longtemps que la grande porte du hall s'ouvrit en trombe, laissant apercevoir mon client, escorter des 3 gardes du corps.
Il était en costar beige et avait pour une fois plaqué ses cheveux vers l'arrière.
J'abonnais Emy pour aller à sa rencontre.

_Monsieur se fait attendre à ce que je vois, lançais-je quand j'arrivais à sa hauteur.

_Et madame s'est fait du mouron, repondit-il avec un clin d'œil.

Je roulais des yeux agacé par sa répartie à chacune de mes piques.

_On y vas, ordonnais-je avant d'entrer dans la salle du procès.

***

Catherine était au premier rang avec son avocat, un homme âgé d'une quarantaine d'années, aux cheveux aussi inexistant que ceux de Zidane.
J'étais sur l'autre banc en face, aux côtés de mon client.
Le procès avait commencé depuis déjà une bonne dizaine de minutes, sans trop d'importance. Cette mascarade était d'un ennuie mortel et je dut user de toutes mes forces pour ne pas bailler.

_Il me trompe j'en suis sûr, cria Catherine à la barre pour la centième fois.

Cette fois je n'en pouvais plus de l'entendre parler en boucle, tel un vieu disque raillé.

_Vous n'avez pas de preuves! L'interrompis-je en me levant du banc.

_Maître Curfy veuillez vous rasseoir, ce n'est pas votre tour. Ordonna le jury en m'adressant un regard noir.

Je regrettais instantanément mon acte, marmonnant une brève excuse et en me rasseyant les bras croisés.
Catherine me regarda haineuse avant de se retourner vers les juges, le visage redevenue angélique.

_J'en profite aussi pour dire que Maître Curfy m'a menacé, la dernière fois que nous nous sommes vue.

Mon sang ne fit qu'un tour et malgré l'ordre du jury je me levais une seconde fois, brusquement.

_Là aussi vous n'avez aucune preuves! Tonnais-je en brandissant le doigt vers elle.

_Maître Curfy, ce comportement n'est pas tolérable! Hurla le jury, me glaçant le sang. C'est la dernière fois que je vous demande de vous asseoir ou il y aura de lourdes conséquences.

_Quelle peste! Marmonnais-je en reposant mes fesses une secondes fois sur le banc, à la fois gênée et en colère d'avoir été reprise aussi sévèrement.

_Personne ne peut être plus peste que vous, me chuchota Lamine sans me regarder.

Cette remarque lui valut un coup de coude de ma part dans le ventre. Il grimaça mais ne cilla pas.

_Aï, fit-il, je vais devoir prendre un deuxième avocat pour vous attaquez en justice. Le motif: agression de son client en plein procès.

Son humour me fit pouffer. Il était drôle et avait de la réparti, je ne pouvais pas le nier.
Lamine fière de sa blague rit aussi, discrètement.

_Je vous ai fait rire, ajouta-t-il en tournant la tête vers moi, content de son sois-disant exploi.

_Chut, concentrez-vous, répondis-je en levant les yeux au ciel après avoir repris mon sérieux.

_À vos ordres Maître Curfy.

Je pris une grande respiration pour me replonger dans le procès, qui se fini quelques minutes plus tard sans aucun changement. Un procès totalement inutile.

L'affaire Yamal Où les histoires vivent. Découvrez maintenant