L'affaire Yamal

Chapitre 10

Je m'étais réveillé avec un mal de tête énorme. Je ne savais absolument pas où j'avais  atteri et il fallut quelques minutes pour que mes yeux s'adaptent à la lumière de la pièce.
J'étais dans un lit immense qui n'étais pas le miens, ce qui fit battre mon cœur anormalement vite. Je ne me rapellais d'absolument rien de la soirée d'hier.
Je me levais d'un bond du matelas en essayant de calmer ma respiration. J'étais vêtue de ma robe violette et d'une veste noire, qui me rapellais quelque-un...Lamine. Lamine!!!
Soudain, les flash-back de la veille me revinrent par centaines. J'avais largué Alexi et Lamine Yamal m'avait ramené chez lui et...Oh!
Bien que je n'étais sûr de rien, je partis de la chambre, et descendis les escalier en trombe, les poings serrés.
Le rez-de-chaussée était désert alors je remontais à l'étage et ouvris la porte à côté de celle où j'avais apparemment dormis. Lamine Yamal se trouvait dans le lit, la couverture remonté jusqu'à son menton, les yeux clos, bien qu'ils les entrouvra à l'instant ou j'ouvris la porte.

_Lamine! Hurlais-je si fort que le mal de tête me revint d'un coup.

Ce dernier sursauta et se redressa, paniqué par mon intrusion fracassante.

_Je...Bonjour Adriana, bafouilla-t-il en se frottant les yeux.

_Que m'avez vous fait hier!? Et ne m'appelez plus jamais Adriana. Jamais!

Je ne me souvenais plus du tout de ce qu'il s'était passé après que Lamine m'ais ramené chez lui, et je ne voulais même pas y penser, de peur de me rendre compte que mon intuition était bonne.
Lamine compris mon sous-entendu et équarquilla les yeux, la bouche ouverte.

_Quoi! S'exclama-t-il. Je...mais je n'ai absolument rien fait. Mon dieu, mais que vous êtes vous imaginez!

Cette fois il était pleinement réveillé, et son regard transperçait le mien.

_Oh! Je ne sais pas moi! Répondis-je sarcastiquement. Ce que je sais c'est que je me souviens à présent de tout les moments de la veille, excepté après que vous m'ayez ramené chez vous...Vous m'avez drogué c'est ça!?

_Mais n'importe quoi! S'écria-t-il à son tour en se levant de son lit pour se planter face à moi, m'obligeant à lever les yeux vers lui. Adriana vous ne pouvez pas portez de tel insinuations...

_Arrêtez de m'appeler Adriana, le coupais-je excédé.

_Très bien, Maître Curfy! Je vous ai raccompagné chez moi à plus de minuit passé parce que vous aviez trop bu. J'ai dut vous récupérer dans une boite de nuit infernale, en risquant de me faire photographier et reconnue, ensuite vous jai dut vous tenir pour ne pas que vous tombiez et j'ai conduit tout en gardant un œil sur vous. Tout ça je l'ai fais pour vous et vous osez prétende que j'ai profitez de votre situation!

Quand Lamine était énervé et blessé il devenait innnarétable et debitait un flot de parole inconsiderabe. Malgré tout, il avait raison et j'avais à présent le sentiment d'avoir un QI inférieur à mon IMC.

_Il serait peut être temps de s'excuser, continua-t-il en reprenant son calme. Ou juste me remercier.

_M'excuser de quoi Lamine au juste? De m'être posez la question de ce qu'un homme aurait potentiellement put faire de moi tandis que j'étais complètement inconsciente et bourré?

_Je ne vous ai rien fait.

La situation devenait encore une fois comique. On s'embrouillait de nouveau pour un sujet qui aurais dut être clos en quelques minutes. Et ça m'énervait d'avoir l'impression de mouliner avec lui.
Conclusion: on n'avait rien en commun et c'était mieux comme ça.

_Je l'espère pour vous Lamine, répondis-je en m'approchant légèrement de lui, ce qui sembla le déstabiliser. Car dans le cas contraire, sachez que je sais très bien me défendre, compte tenu de mon métier.

Il fixa mes yeux à tour de rôle et il le semblait qu'il satarda légèrement sur mes lèvres. Sa proximité devenait presque déconcertante, et je dut inhabituellement détourner le regard de lui.
Puis, sans attendre de réponse, voir de pique de sa part, je partis de la chambre et descendis les escaliers pour partir. La journée venait à peine de débuter et elle commençait mal.

_Si vous êtes trop timide pour me remercier en face, faites le par message, mais évitez à des heures tardives...tel que minuit. Ironisa-t-il du haut des marches.

Je ne me retournais pas, ouvrant la porte à l'aide des clefs que je laissaient dans la serrure.

_Allez vous faire foutre!

Puis je refermis la porte derrière moi et remontais le col de la veste qu'il m'avait prêté, à cause de la force du vent. Je ne savais absolument pas quelle heure il était, mais ce qui était sûr, c'est que j'étais en retard au cabinet.

***

John arriva à mon bureau dans les alentours de midi, alors que je finalisait un dossier important.

_Adriana, comment vas-tu? Demanda-t-il avec sa bonne humeur constante.

_Bien et vous? Répondis-je en levant les yeux de mon ordinateur.

_Plutôt pas mal. Alors, l'affaire Yamal ça avance?

Je fis une légère moue en repensant à l'insulte que j'avais sortie à Lamine ce matin. J'avais certes, exagéré sur ce coup là, mais je n'allais pas pour autant lui envoyer un message d'excuse ou de remerciements.

_Ça avance à son rythme, tentais-je bien que John ne paraissait peu convaincue.

_Adriana, cela fait plus de deux mois que tu mouline sur cette affaire, ça ne te ressemble pas. Avertit-il en soupirant.

_Je sais, il me faut juste du temps...

_Sauf que tu n'en a plus beaucoup, coupa-t-il. Le dernier procès se déroulera dans moins d'une semaine et cette fois tu n'as plus de jocker. Soit tu trouve une solution et tout vas bien, soit Lamine est dit fautif et alors là, tu peux dire au revoir à ton augmentation.

Il parla d'une traite, me fixant de ses yeux sombre, puis tourna les talons sans attendre de réponse, mais se retourna.

_Et s'il te plaît. Comporte-toi bien avec Lamine, je lui ai parlé tout à l'heure et il a vraiment été blessé. Il t'aime bien.

Puis, après avoir lâché la bombe, il ouvrit la porte du bureau et la referma sur lui, me laissant seule.

Premier problème: Je n'avais que 4 jours pour trouver une solution à l'affaire Yamal.
Second problème: Lamine me destabilisais beaucoup trop...