Chapitre 4

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Lamine Yamal était entrée dans le bureau de John accompagné de 3 gardes du corps. Il avait des lunettes noir posées sur son front et portait cette fois un costume gris clair.

_Je ne savais pas qu'il existait 4 Lamine Yamal, me moquais-je en toisant les gardes du corps du regard.

John à côté de moi semblait lui aussi étonné.

_Il y a trop de journalistes en bas, répondit Lamine en me désignant la fenêtre.

Toujours dans l'incomprehension et déjà saoulé, je me dirigeais vers la fenêtre et poussais le rideau.
En bas de la rue sur le trottoir en face du cabinet d'avocat, se tenait effectivement une vingtaine de journalistes.

_Qu'est-ce qu'ils font là? Demandais-je bien que c'était plutôt évident.

Même si Lamine Yamal était l'homme le plus arrogant que je connaisse, c'était aussi une grande célébrités. J'espérais juste que ces paparazzi et fans ne se mettent pas en travers du procès et ne rendent l'affaire plus difficile à gérer.

_En ce moment? Ils sont en train de me ruiner la vie. Je suis obligé de me balader avec au moins un garde du corps, sinon ils me traquent avec leur micros géants.

J'étouffais un rire et hauchais la tête en croisant le regard de John qui restait impassible.

_Il va falloir que vous sortiez messieurs, ce rendez-vous est privé, parla-t-il enfin en s'adressant aux 3 gardes du corps.

L'un des trois homme secoua négativement la tête mais n'ouvrit pas la bouche, à croire qu'il était muet. Cette situation devenait vraiment comique.

_C'est bon messieurs, si Maître Curfy tente de me tuer, John sera là en tant que témoin. Rit Lamine ce qui ne fit que crisper les concernés, mais ils hochèrent la tête et quittèrent la pièce.

_Si je voulais vous tuer, je l'aurais fait sans témoin je ne suis pas aussi stupide que vous, rencheris-je en le foudroyant du regard.

Il explosa de rire et s'appreta à répliquer sûrement par une pique mais John lui en empêcha.

_Vous ne pouvez pas tenir 5 minutes sans vous chamailler sérieusement! S'exclama-t-il nous faisant tout deux sursauter. Jeunes gens vous allez travailler ensemble alors il est hors de question que cette mascarade dure plus longtemps. Comportez-vous en adulte bordel!

Le silence s'installa pendant que mon supérieur se rasseyais sur sa chaise, se massant le crâne d'épuisement.

_Vous n'avez pas pris de café ce matin John? Tentais-je pour détendre l'atmosphère.

Lamine ricana et John ne releva même pas ma remarque nous invitant tout deux à s'asseoir sur les chaises en face.

_Bon, Adriana tu as put t'entretenir avec Catherine? Demanda-t-il ensuite avec une voix plus calme.

_Oui, répondis-je sans faire attention à l'air ahuri de Lamine.

_Et ducoup?

_Ce qui est sur c'est que ce n'est absolument pas une personne honnête. Leur informais-je.

_Vous vous êtes pris un coup sur la tête pour vous ranger de mon côté maître Curfy? Se moqua Lamine.

_Ce n'est pas pour vous que j'accepte finalement de gérer cette affaire, mais juste pour montre à Catherine que je ne suis pas une petite joueuse. Repliquais-je sans même lui adressé un regard.

John nous écoutait sans cette fois intervenir, voulant sûrement savoir jusqu'où cette embrouille irais. Sauf qu'avec moi elle risquait de ne jamais finir. Il pris une pile de papier sur son bureau et se mit à les parcourir du regard pour faire comprendre qu'il fallait se taire, mais Lamine n'y fit pas attention, continuant ses piques.

_Petite joueuse? Catherine n'y est pas allez de main morte mais moi je dirais plutôt pauvre petite chose fragile. Se moqua-t-il en reprenant la phrase que je lui avait dit la dernière fois qu'on s'était vue.

_Vous n'avez plus d'imagination alors vous reprenez mes phrase Lamine? Rétorquais-je.

Il se pinça la lèvre inferieur, réflechissant à une pique le regard toujours braqué vers John.

_En faite je trouve que vos insultes vous vont mieux pour vous décrire.

Soudain, l'homme en face de nous se mit à rire, mais pas à la phrase de mon clien. Un rire grave et forcé, me faisant instantanément tourner la tête vers lui. John ne regardait plus ses dossiers, mais Lamine et moi à tour de rôle, en essayant de reprendre son souffle. Je m'aperçut soudain de la débilité de la situation: J'étais littéralement en train de me prendre la tête avec mon client, devant mon supérieur. J'étais ridicule et à ce présent, je voulais juste m'enfoncer dans mon siège et ensuite assassiner Lamine pour m'avoir mis dans cette situation.

_R-I-D-I-C-U-L-E, articula-t-il après avoir repris une grande respiration. Vous me stupefiez, vous deux! Ce n'est pas possible de ne pas savoir se tenir, on ne vous a pas appris la politesse?

_Excusez-moi, murmurais-je en serrant les dents et en fuyant son regard.

_Il est hors de question que vous me fassiez ça pendant le procès! Je suis stupéfait! Vous avez 23 ans bordel et vous vous comportez comme des adolescents de 15 ans, rendez-vous compte!

John n'arborait cette fois plus du tout ce sourire ironique et dépité. Il avait la mine grave et les yeux en acier, c'était la première fois que je le voyais aussi énervé et c'était en partie moi qui l'avais mis dans cet état.

_Vous savez quoi! S'écria-t-il pendant qu'on restait Lamine et moi silencieux. Débrouillez-vous pour cette affaire moi je ne m'en mêle plus, mais vous avez intérêt à collaborer et à en ressortir gagnant.

Sans attendre de réponse de notre part, il quitta son siège et sortit en trombe de son propre bureau. Je n'osais pas sortir de ma chaise totalement déboussolé.

_J'ai cru que c'était le dernier jour de ma vie, chuchota Lamine en se tournant vers moi, les yeux equarquillés.

_On est d'accord, répondis-je encore abasourdie par la colère de John.

Lamine hocha la tête le regard dans le vague, puis se leva en épousta des poussières invisibles de sa veste.

_Vous y aller? Demanda-t-il avec pour la première fois un regard sans trace d'ironie ou de condescendance.

_Non allez-y vos gardes du corps doivent vous attendre. On se voit bientôt.

Il hocha la tête et esquissa un faible sourire avant de s'en aller en refermant la porte.
Je restais quelques minutes à scruter le mur en face de moi puis partit à mon tour ver mon bureau. Je ne fis rien de la journée à part regarder le poisson rouge de l'aquarium et finir la boîte de chocolat que m'avait offert Alexis. Voilà à quoi je suis payé!

L'affaire Yamal Où les histoires vivent. Découvrez maintenant