Chapitre 1 : Devoir familial
Godric's Hollow, 1899
« Mes plus sincères condoléances, Albus.
— Je vous remercie, Mr Potter. »
Henry Potter, que l'on appelait communément Harry, un voisin d'une vingtaine d'années, qui habitait au bout de la grande rue de Godric's Hollow, lui tira respectueusement son chapeau haut-de-forme, dévoilant ses cheveux noirs ébouriffés, et il s'éloigna en compagnie de sa fiancée, une jeune femme aux cheveux roux flamboyants, laissant d'autres familles présenter leurs condoléances.
Son frère, Abelforth, de trois ans son cadet, était bien plus grognon qu'à l'ordinaire et il refusait de serrer la moindre main, se contentant de marmonner tout seul et de piétiner des parterres de fleurs.
« Abelforth, fais-moi le plaisir de te montrer aimable, lâcha Albus entre ses dents.
— Tu n'as pas à me dire quoi faire, grogna Abelforth.
— Et qui d'autre que moi le pourrait ? » rétorqua Albus avec une amertume qu'il n'arrivait pas à cacher.
Leur père était mort à Azkaban quelques années plus tôt et, à peine Albus avait-il fini Poudlard que leur mère était morte. Il s'était imaginé faire le tour du monde avec son meilleur ami, Elphias Doge, pour en apprendre davantage sur la magie et continuer à s'affirmer comme le sorcier le plus brillant de sa génération avant de débuter une carrière professionnelle mais c'était désormais impossible. Albus n'avait que dix-sept ans et il était forcé à élever son frère et sa soeur de, respectivement, quinze et quatorze ans. Adieu les aventures, bonjour la torture !
« Miss Tourdesac, je vous remercie de votre présence » fit Albus en serrant la main de leur plus proche — dans tous les sens du terme— voisine, Bathilda Tourdesac, la très renommée historienne de la magie.
Il la connaissait vaguement depuis que sa famille avait emménagé à Godric's Hollow, après l'arrestation de son père, peu avant son entrée à Poudlard mais, depuis sa cinquième année, lorsqu'il avait rédigé un article pour Le Mensuel de la Métamorphose, elle lui avait envoyé une lettre pour le féliciter et ils avaient beaucoup échangé depuis, même lorsqu'il était à l'école, et il la considérait désormais comme une grande amie même si elle avait environ le triple de son âge. En réalité, il n'avait aucune idée de l'âge qu'elle pouvait bien avoir mais il avait suffisamment de tact pour ne pas le lui demander.
« Naturellement, Albus, répondit-elle en le serrant dans ses bras. Si vous avez besoin d'aide... à la maison, n'hésitez pas, ma porte est toujours ouverte... »
Elle desserra son étreinte et le regarda dans les yeux. Il n'était pas nécessaire d'être legilimens (bien qu'il ait pour projet de le devenir, il n'avait, pour l'instant, que quelques bases) pour savoir ce qu'elle pensait. Bathilda faisait partie des rares personnes à savoir qu'il avait une soeur. Sa mère l'avait tellement cachée que la plupart des gens avaient oublié son existence et Albus jugeait que c'était bien plus prudent que les gens continuent à l'ignorer, sous peine que le ministère la fasse enfermer à Ste Mangouste. Il hocha la tête, ne souhaitant pas parler de sa soeur devant tant de monde, et il détourna le regard vers son meilleur ami, Elphias. Il le rejoignit, adressant, au passage, un regard désapprobateur à Abelforth qui s'était nonchalamment assis sur une tombe voisine.
« Encore merci d'être venu, Elphias, lâcha Albus en lui donnant une tape dans le dos. Malheureusement, Abelforth et moi allons devoir rentrer, tu sais que je ne peux pas laisser Ariana (il chuchota le prénom de sa soeur) seule trop longtemps. D'ailleurs, si je laisse Abelforth en public trop longtemps, les gens vont finir par croire qu'il est demeuré. Très franchement, il l'est sûrement mais tout le monde n'a pas à supporter le fardeau de le savoir...
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Le plus grand bien
FanfictionPlongez-vous dans l'été de 1899, où deux jeunes sorciers brillants, Albus Dumbledore et Gellert Grindelwald, se rencontrent et partagent leur passion commune pour les reliques de la Mort, ces fameux objets de grands pouvoirs. Pourtant, c'est un autr...