Chapitre 8 : Ouvrages sacrés

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Chapitre 8 : Ouvrages sacrés

Le lendemain, Ariana était dans un état déplorable, comme après chaque crise d'une telle ampleur. Elle refusa de manger quoi que ce soit au déjeuner, ce qui ennuya fortement Albus qui s'était forcé à rester à table simplement pour prouver à son frère qu'il se trompait sur son compte et que le bien-être d'Ariana lui tenait tout autant à coeur. S'il était réellement égoïste, il ne serait pas à la recherche d'une solution pour la sauver ! Gellert l'avait mis sur une piste qui pourrait résoudre tous leurs problèmes et, eux, la seule chose qu'ils faisaient, c'était ignorer son ami dès qu'il lui rendait visite ce qui était très malpoli !

« Ne me dis qu'il vient encore ici, grommela Abelforth alors que quelqu'un toquait à la porte.

— Hé bien si, ça me permet de rester avec vous, répliqua Albus en se levant. Il faut savoir. Tu n'aimes pas que je sorte mais, visiblement, tu n'aimes pas non plus que je reste à la maison.

— Moi, ce que j'aimerais bien, ce serait que tu retrouves la raison » rétorqua Abelforth d'un ton cinglant.

Albus soupira et se dirigea vers la porte d'entrée, autorisant Gellert à entrer.

« Tu as déjà mangé ? demanda Albus.

— Tu veux dire... depuis que je suis arrivé dans ce pays ?

— Ha, ha ! fit-il avant d'adresser un regard à Ariana et Abelforth qui avaient tourné la tête dans la direction opposée dès qu'ils étaient entrés dans la pièce. Ariana, Abelforth, nous avons de la compagnie.

— Bonjour, murmura Ariana. Albus, puis-je me lever de table ?

— Pas tant que tu n'auras pas mangé un minimum, répondit Albus. Tu dois prendre des forces.

— Je suis trop fatiguée pour prendre des forces, se plaignit-elle.

— Et, ceci, ma chère Ariana, est la raison pour laquelle ta fatigue n'a pas la force de te quitter, répliqua Albus.

— Mr Fort-en-Thème a raison, pour une fois, tu dois manger un petit peu, fit remarquer Abelforth en attrapant la fourchette d'Ariana pour la planter dans une carotte. Je peux te nourrir...

— Comment as-tu appelé ton frère, toi ? demanda froidement Gellert à Abelforth.

— Tu ne parles pas anglais ? grogna Abelforth en dirigeant la fourchette vers Ariana qui refusa d'ouvrir la bouche.

— J'imagine que tu considères que, toi, tu parles anglais ? » s'enquit Albus d'un ton moqueur.

Il tenta d'échanger un regard avec Gellert mais celui-ci regardait fixement Abelforth d'un air assassin.

« Ses commentaires portent une cape d'insultes mais, en vérité, ils sont simplement ironiques, souffla Albus à Gellert. Vois ça comme l'humour de chez nous.

— Oh, non, c'était une véritable insulte, assura Abelforth en écrasant le morceau de carotte en purée pour Ariana. Tu es juste trop prétentieux pour t'en rendre compte, Albus. »

Gellert lâcha une exclamation féroce et fit un pas menaçant vers Abelforth. Albus l'attrapa aussitôt par le bras, un peu surpris par son attitude.

« Il le fait exprès, assura Albus en l'entraînant dans le couloir. Tu ne vas pas provoquer mon frère en duel juste parce qu'il m'appelle Mr Fort-en-Thème, il m'appelle comme ça depuis qu'il est entré à Poudlard.

— Il te manque de respect ! protesta Gellert.

— Je ne te savais pas si chevaleresque, commenta Albus en pensant, amusé, qu'il aurait pu aller à Gryffondor s'il avait été à Poudlard lui aussi. Pour ton information, je suis plus que capable de me défendre seul et, contre mon frère, je dirai même que j'en serai tout aussi capable, sans baguette, avec les mains liées dans le dos. »

Le plus grand bienOù les histoires vivent. Découvrez maintenant