Chapitre 26. Famille

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Famille Jean-Jacques Goldman

    Jordan

    Dernier jour à Amalfi, demain nous repartons déjà. C'était bien, plaisant, et je me rends compte que j'aime être à l'écart de tout le monde, tant que j'ai Gabriel à mes côtés. Au final, j'aime être en vacances. Dire que pour en prendre, il a fallu que je sois gravement malade... C'est pour ça que j'en profite un maximum. Lundi, Gabriel reprend le travail, malheureusement. Il n'est pas pressé, et je comprends.

—  Debout ! s'exclame justement ce dernier en se redressant.

    Je pousse un soupir, voulant rester au lit.

—  Allez, Jordan, c'est notre dernier jour, râle Gabriel en me lançant un coussin dans la tête.

    Je me redresse subitement alors que mon mari rigole, puis je lui fais un plaquage, le recouchant, alors que son rire redouble.

—  Qu'est-ce que tu veux faire aujourd'hui ? demandé-je en lui embrassant le cou.
—  Mmmh..., réfléchit-il en passant une main dans mes cheveux. On pourrait louer un bateau et partir à l'aventure.
—  Bonne idée.

    Je lui mordille la fine peau qui se trouve au niveau de la clavicule, et l'aspire, lui faisant un suçon. Celui qu'il m'a fait avant-hier est encore visible... monsieur est gourmand. Je suis obligé de mettre des t-shirts à col, dorénavant.

    Il est un peu plus de onze heures quand nous quittons la chambre, alors nous décidons de ne pas prendre de petit-déjeuner mais plutôt d'aller directement au restaurant avant de louer un bateau. Nous nous installons dans un petit endroit juste en face de la mer, où on voit les touristes sortir des bus, des taxis, ou autres, avec leurs grosses valises. Amalfi est également une ville remplie de personnes en vespas ou en scooters. C'est marrant, mais ils aiment beaucoup trop klaxonner alors qu'on se décale pour eux...

    Bref, Gabriel prend une pizza chèvre-miel tandis que je prends des spaghettis avec des tomates cerises et du basilic. Nous sommes servis rapidement, et mangeons tranquillement.

—  Ça va faire bizarre, quand on va rentrer, marmonne Gabriel, les yeux tournés vers la mer.
—  C'est sûr qu'on ne dînera plus devant la mer, plaisanté-je. Mais tu reverras Volta.
—  Oui, elle me manque, quand même. Quand j'ai demandé à Valérie de me la garder encore une semaine, elle n'a pas compris, dit-il en riant.
—  Tu ne lui as pas dit que tu partais en lune de miel ? demandé-je, étonné.
—  Non, répond-il en haussant les épaules. Je préfère lui dire en face plutôt que par téléphone.

    J'acquiesce, compréhensif.

—  Et toi, tu ne l'as pas dit à tes amis ? m'interroge-t-il.
—  Monsieur Attal, je n'ai pas d'amis, dis-je avec un sourire.
—  Vraiment ? Même pas des collègues ?
—  Il y a Marine, mais c'est seulement ma secrétaire, rien de plus. Je ne veux pas qu'elle sache ma vie privée.

    Il me lance un regard triste et penche légèrement sa tête. Pourquoi on dirait un petit labrador, comme ça ? Je lui jette un regard blasé, arquant un sourcil.

—  Quoi ?
—  Tu aurais dû être un peu plus qu'un patron, avec elle, avoue-t-il.
—  Quoi, un amant ? plaisanté-je.

    Il lève les yeux au ciel et je lâche un rire.

—  Mais non, idiot. La dernière fois, quand ton père lui a dit que tu reviendrais en avance, elle t'a tout de même dit de profiter de tes vacances et de ne pas revenir, explique Gabriel, utilisant ses mains pour parler. Elle doit bien te connaître.
—  Oui, elle est là depuis longtemps. Je l'ai embauchée après que mon père a pris sa retraite. L'ancienne était vraiment nulle, je me demande comment il a pu la laisser travailler pour lui. Enfin bref, depuis, Marine agi un peu comme une mère avec moi, mais je suis l'adolescent capricieux, on va dire.

In Another Life [Gabriel Attal x Jordan Bardella]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant