Chapitre 22. Cupid's Chokehead / Breakfast in America

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Cupid's Chokehead / Breakfast in America — Gym Class Heroes

    Jordan

J'ai fini de ranger mes habits dans deux valises, et je suis prêt à rejoindre Gabriel chez lui. Heureusement que je sais où il habite. Je lui ai envoyé un message lorsque je suis arrivé chez moi, et il a fait de même lorsqu'il est arrivé chez lui. Il me manque déjà. Je me suis dépêché comme jamais, en faisant tout de même attention à ma santé. A présent, je roule en direction de chez lui. J'ai hâte de voir à quoi ça ressemble, comment il décore, quelle est sa vue, depuis sa fenêtre ?

Lorsque je me gare dans le parking sous-terrain, j'envoie un message à Gabriel pour lui signaler que je suis là. Il me répond dans les secondes qui suivent.

Gab — Ok, je t'attends ♥ — 01 : 47

On est en plein milieu de la nuit, on aurait pu se retrouver après une bonne nuit de sommeil, mais non, nous préférons dormir ensemble. Cela me fait sourire. Je tape le code de l'immeuble, monte jusqu'au troisième étage et marche rapidement en direction de la porte neuf. Je toque doucement, et elle s'ouvre.

— Bonsoir, dit Gabriel d'une voix fatiguée. Entre.

Je souris, amusé, et obéis. Son intérieur est sobre, bien rangé, et ça ne m'étonne pas de lui. Il a un balcon, aussi. Les murs sont gris, le plafond est assez haut, le sol est en parquet clair. Je retire mes chaussures et l'enlace par derrière, alors qu'il allait dans la cuisine.

— C'est beau, chez toi, marmonné-je contre son cou.
— Merci, répond-il avec un léger rire. Viens, on va dormir, je suis mort.

J'acquiesce et il m'emmène dans sa chambre. Elle est peinte en bleu sombre, a un grand lit double ainsi qu'une télé accrochée au mur d'en face. Gabriel enlève t-shirt et short avant de tomber sur le matelas. Ses yeux se ferment et je sais qu'il s'est endormi. Je fais de même, prenant soin de ranger sur une chaise mes affaires, et, tant qu'il est endormi, je le prends en photo. Combien en a-t-il de moi qui dors ? Cela fait, je me couche près de lui et l'attire avec douceur à moi, afin de ne pas le réveiller. Il se loge dans mes bras, et, la tête sur la sienne, je m'endors.

Le lendemain, la sonnerie de mon téléphone me réveille. S'il est moins de six heures du matin, je raccroche. L'heure s'affiche : il est dix heures quarante. Bon. Je décroche donc et me lève du lit, faisant attention à ne pas réveiller mon mari. Ça fait bizarre de l'appeler comme ça. Mais j'adore.

« Allô ? marmonné-je d'une voix endormie.
— Fils ! s'exclame mon père, à l'autre bout du fil. Tu as vu l'heure ? Et tu es encore au lit ? »

Super de bon matin...

« C'est le jet-lag, papa, je suis fatigué, soupiré-je.
— A ton âge, on récupère en moins de deux, pourtant ! rétorque l'ancien en riant. Nous t'invitons à dîner ce soir, avec ta mère. »

Mon ventre se tord et je lance un regard à Gabriel, enfoui dans les couvertures. Je n'ai qu'une hâte, c'est le rejoindre.

« Je ne viendrai pas seul, l'avertis-je.
— Oh ? Tu seras accompagné d'une petite-amie ? me demande-t-il, un sourire dans la voix.
— A ce soir. »

Je raccroche et passe une main sur mon visage. Comment vont-ils le prendre ? En plus, il faut que je leur annonce que j'ai une maladie incurable, et que je vais mourir dans quelques semaines ou mois. Ça va être une sacrée soirée, je le sens.

Je me recouche auprès de Gabriel, qui se cale instinctivement près de moi.

— C'était qui ? marmonne-t-il.
— Mon père. On va dîner chez eux, ce soir, je réponds en lui embrassant le crâne.

In Another Life [Gabriel Attal x Jordan Bardella]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant