Chapitre 19. City of Stars

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City of Stars — Emma Stone, Ryan Gosling (La La Land)

Gabriel

    Depuis quelques jours, nous ne faisons que des grasses matinées, avec Jordan. Il faut dire qu'avec les nuits que nous passons... il faut que nous dormions un peu. Et j'aime le voir dormir, c'est le seul moment où il a l'air détendu. Je prends mon téléphone en faisant bien attention de ne pas le réveiller, et je nous prends en photo. Je souris devant cette dernière. Toutes les photos que je prends, je les encadrerai et les accrocherai partout chez moi.

—  On me prend à mon insu, monsieur Attal ? murmure une voix.

    Je me tourne vers Jordan et je lui embrasse la joue.

—  Excusez-moi, monsieur Bardella, marmonné-je dans son cou.

    Il bascule pour être au-dessus de moi, et un sourire apparaît sur ses lèvres. Je me mords la lèvre inférieure.

—  Votre affront aura un prix, dit-il, d'un faux air dramatique.

    Je ris, et il plonge la tête dans mon cou pour le mordiller. Mon rire s'étrangle et laisse place à un gémissement alors que ses mains parcourent mon torse. Je le sens aspirer ma peau, et je ferme les yeux, souriant, et passant une main dans ses cheveux.

    Après m'avoir marqué comme le ferait un adolescent — mais j'avoue apprécier —, le brun se redresse et me sourit fièrement, avant de m'embrasser. Je réponds à son baiser, et mon cœur se gonfle. Bientôt une semaine que nous dormons ensemble, que nous nous embrassons, et pourtant, à chaque fois j'ai l'impression que c'est la première fois.

—  J'ai réservé une séance au spa, m'annonce-t-il.
—  Oh super, fais-je, surpris. A quelle heure ?

    Il prend son téléphone et regarde.

—  Dans deux heures. On a tout juste le temps d'aller manger. A part si tu veux que je te prépare quelque chose ?

    Je me lèche les lèvres, et souris.

—  Qu'est-ce que vous me proposez, chef ?
—  Hmm... je peux vous faire des lasagnes, des pâtes au pesto, une bruschetta... je suis un peu limité parce que je ne suis pas chez moi, avoue-t-il avec une petite moue.
—  J'ai bien envie de bruschettas, je réponds en caressant doucement sa joue.

    Il me sourit et m'embrasse chastement avant de se lever.

—  Je m'en occupe, monsieur Attal. Restez ici et profitez du lit.

    Je lâche un rire étonné lorsque je le vois sortir de la chambre. Je repose ma tête sur le coussin et regarde le plafond. Mon cœur bat à cent à l'heure. C'est agréable, d'être avec lui. C'est sain. Qui l'eut cru ? Moi qui pensais que ce n'était qu'un égoïste et qu'il ne pensait qu'à son business... au final, c'est quelqu'un d'aimant. Je me sens aimé et j'aime l'amour que je vois dans ses yeux lorsqu'il me regarde. Mon ventre se tord agréablement et je prends son coussin dans mes bras, le serrant contre mon torse, un sourire aux lèvres. Je suis heureux.

    Quelques minutes plus tard, Jordan revient dans la chambre, un tablier autour de sa taille. Cette vision, mon Dieu...

—  C'est prêt ! s'exclame-t-il, tout content.

    Je me lève enfin du lit, et il me prend la main. Nous allons dans la cuisine, et je vois deux plats sur la table. Exactement ce que j'ai demandé. L'odeur qui se répand me donne l'eau à la bouche, et Jordan recule la chaise pour que je m'assois. Je ne pensais pas un jour recevoir le princess treatment avec lui. Etrangement, j'apprécie.

In Another Life [Gabriel Attal x Jordan Bardella]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant