A Beautiful Day To Save Lives - Helenie

Chapitre 6

Il est 5h du matin, la nuit bien entamée est froide, sur les joues de Lenie, des larmes coulent. Ou bien peut-être que c'est la pluie qui tombe sur son visage. Debout au milieu du pont, elle regarde l'horizon. Les lumières du port au loin se reflètent dans ses yeux. Cela fait plusieurs heures qu'elle se trouve là, elle ne sait pas ce qu'elle va faire, elle n'a pas encore décidé. Enjamber la barrière de sécurité ou retourner à sa voiture, aucune des deux décisions ne lui convient alors elle continue de fixer l'océan en espérant qu'il lui réponde. Elle a envie de hurler sa douleur à la terre entière, elle a essayé mais l'orage dehors est plus fort qu'elle. Alors elle décide, elle enjambe la barre de sécurité, elle met ses bras derrière elle pour se tenir à la rambarde et fixe le sol. Celui-ci se trouve 15 mètres plus bas, c'est assez se dit-elle pour éteindre cette douleur dans sa poitrine. Tout à coup, elle réalise ce qu'elle est en train de faire, et elle prend peur. Non elle ne veut pas mourir, alors elle se retourne et s'apprête à retourner sur le pont. Mais la pluie fait glisser son pied, elle tombe mais se retient in extremis à la barrière de ses deux mains. Elle essaye de reposer ses pieds sur la barrière mais il pleut encore plus fort, et ses mains commencent à glisser. Elle prend peur et panique, s'agrippant comme elle peut, maintenant tout le monde va penser qu'elle s'est suicidée alors qu'elle a simplement glisser. Elle se dit dans sa tête "Géniale Lenie, complémentent stupide comme mort, maintenant accroche toi !". Combien de temps peut elle rester suspendu à ce pont, quelqu'un viendra-t-il la sauver, il est 5h du matin et il pleut. Non, personne ne viendra... sauf peut-être Lucie.

Lenie se redressa d'un coup dans le lit, elle était en nage et secoua la tête pour essayer d'effacer les images de ce cauchemar. A côté d'elle, Helena dormait à point fermé. La blonde l'avait rejoint à la fin de sa garde, avec un Macdonald dans les mains au plus grand plaisir de la benjamine. Lenie n'avait pas refait ce rêve depuis la dernière fois qu'elle avait vue Lucie, elle pensait être passer outre mais ces souvenirs la rattrape. Elle embrassa les cheveux d'Helena, attrapa sa boîte d'écouteurs et sortit du lit. Elle n'arrivera pas à se rendormir alors autant sortir, prendre l'air et se remettre les idées en place.

Une fois dans le jardin, l'air frais de novembre lui fouettait le visage, elle aurait dû se couvrir. Mais Lenie a besoin de se sentir vivante, alors elle met ses écouteurs, elle lance une playlist et se met à danser. Elle danse ses peines et ses fantômes qui lui embrument l'esprit. Elle danse avec une énergie et une intensité et quand Helena sortit dans le jardin elle fut surprise. Enroulée dans un plaid, elle s'assit sur les marches de la terrasse et l'admira. Sans le son, Lenie pourrait paraître ridicule mais pourtant ses mouvements souple et agile la rendent magnifique auprès de la blonde. La musique dans ses oreilles se finit et la benjamine se retourne finalement et aperçoit Helena.

"Tu m'a fait peur, sourit Lenie en avançant vers la blonde pour s'asseoir à côté d'elle.

_ C'est toi qui disparaît au milieu de la nuit.

_ J'avais un trop plein d'énergie à extériorisé.

_ Je ne savais pas que tu savais danser. Tu aurais pu faire carrière dedans, s'amusait Helena.

_ Ça aurait été la logique des choses, ma mère est prof de danse. Mais je crois que j'ai passé trop de temps avec Lucie, elle a dû m'influencer. 

_ Tu es très belle quand tu danses. Ta mère danse toujours ?

_ Euh oui... Elle a même un studio de danse. Tu ne dors plus ? Lenie changea de sujet déstabilisé.  

_ Pas sans toi. Rentrons, tu vas attraper froid ! Ordre du médecin. Annonça la blonde qui avait compris qu'elle ne voulait pas parler de sa mère."

Helena embrassa Lenie puis se releva et l'aida à se mettre debout. Elle passa le long plaid autour de ses épaules et elles remontèrent dans la chambre. Il faisait drôlement chaud sous ce plaid, et Lenie surpris Helena qui commençant à la déshabiller, et se déshabiller une fois qu'elles étaient arrivés dans la chambre, la porte verrouillée.