un

222 21 19
                                    

YLLONA GUIMÃERES 10 juin 2020 london, england

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

YLLONA GUIMÃERES
10 juin 2020
london, england


489.

Je relève la tête et regarde les numéros s'afficher en haut de chaque bureau, le plus proche du miens n'est que le numéro quatre cent cinquante six.

Je souffle épuisée et réajuste mon sac à main correctement, sur mon épaule.

J'avance jusqu'à la salle d'attente et finis par souffler une énième fois quand je remarque qu'elle est autant pleine à craquer que le reste du bâtiment, je fais donc demi-tour pour me rendre dans les toilettes des femmes.

Contrairement a leurs salles d'attentes, les toilettes du consulat sont nettement plus vides. 

Je dépose mon sac entre le vasque et le mur, et me met à observer mon reflet dans le miroir.

Mes joues sont aussi gonfler que mes poches sous les yeux, mes cheveux mériterait une visite chez le coiffeur, et mon visage un tour chez sephora.

Je fouille dans mon sac et attrape mon labello carmex à la cerise que je viens appliquer sur mes lèvres, avant de les pincer entre elles. 

J'attrape mon téléphone et récite une énième fois mon discours que j'ai noté dans mes notes, même si je sais d'avance qu'une fois de plus mes émotions prendront le dessus.

Je râle et finit par quitter les toilettes en me dirigeant une nouvelle fois vers la salle d'attentes, non sans vérifier les numéros encores present sur les écrans lumineux.

Par chance deux places se libèrent presque en même temps, je fonce vers ces dernières, voulant profiter du privilège de n'avoir aucun voisin.

J'observe l'environnement autour de moi, où tout mes sens sont conviés : le bruit des téléphones qui sonnent, l'odeur du café - et parfois même de la transpirations -, les enfants en bas à âges qui pleurent, mes mains moites, et ce goût de cerise qui ne cesse de s'intensifier à mesures où mes lèvres se pincent entres elles.

Je regarde en face de moi où un homme qui semblent perdu vient s'assoir à côté de moi, il me semble que c'est le même qui y était assis quelques secondes plus tôt.

Je l'entends râler et jurer dans sa barbe, ou plutôt son bouc devrais-je dire.

Je n'y prête pas plus attention et essaye de me concentrer sur la tonne de messages de ma cousine.

stuck with uOù les histoires vivent. Découvrez maintenant