PDV Mia:
Armée de deux seaux remplis d'eau, je m'avança vers le groupe de blocards endormi sous la tour. Dans mon dos, je pouvais entendre Chuck rigolait. Après lui avoir adressé un clin d'œil amusé, je vida les deux seaux avant de fuir vers le réfectoire, suivis de Chuck.
- Ouh... Je connais ses hurlements. Toi, tu as encore fait une dinguerie. S'amusa Fry en me tendant des œufs brouillés.
- Pas du tout ! N'est-ce pas Chuck ?
- Je confirme, elle n'a rien fait ! Répondit l'enfant hilare.
Je partis m'asseoir à une table dans le fond en compagnie de Chuck qui rigolait encore. Tout en dégustant mes œufs, je discuta avec le blocard de tout et rien.
- Mia ? Tu crois qu'on aura quoi comme livres la prochaine fois ?
- Bonne question. J'aimerais bien un livre d'amour. Tu sais, quand un garçon et une fille tombent amoureux. Expliquais-je avec un sourire malicieux.
- Eurk !
J'éclata de rire avant de l'abandonner. Je parti vers la salle d'eau, grimaçant en me brossant les cheveux. Ses derniers avaient bien poussés et commençaient à me gêner. Après une brève hésitation, j'attrapa le couteau d'Adrian et entrepris de les couper jusqu'aux épaules. Même si ce n'était pas droit, je m'en moquais. Je ne serais plus gênée. Je nettoya mon petit bazar avant de sortir du bâtiment.
- Oula doucement ! Fit la voix de Newt alors que je venais de lui foncer dedans.
- Désolé, je ne t'avais pas vu.
- C'est ce que je vois ! Sympas ta coiffure.
- Merci. Répondis-je en lui cédant le passage.
- Le réveil de ce matin était une vengeance ou une façon de nous dire qu'on est pardonné ?
- Les deux.
- Salut Mia, ça te change la coiffure. Me complimenta Zart en m'adressant un sourire.
Je remercia la sarcleur d'un large sourire et parti récolter les légumes. Je passa ensuite la matinée à m'occuper des fruits qui avaient mûris. Arrivée l'heure du repas je rejoignis le réfectoire, prit mon assiette et parti en quête d'une table. En apercevant Chuck accompagné de quelques blocards, je m'empressa de les rejoindre. Je poussa Winston qui râla en se décalant.
- Tu ne pouvais pas me demander au lieu de me pousser ?
- Non, c'est plus drôle de te faire râler. Comment va Zébulon ?
- Une vraie teigne ! C'est le même que toi niveau caractère. Répondit le trancheur alors que j'éclatais de rire.
- Il suit simplement mes conseils, que veux-tu !
- Oui et bien arrête de lui en donner tu veux ? Ce n'est pas toi qui doit supporter ses coups de pattes dans les...
Je manqua de recracher l'eau que j'avais dans la bouche alors que le trancheur virait au rouge écrevisse. Zart qui était à la même table que nous éclata de rire, provoquant l'hilarité dans le groupe.
- Mia ? Si tu n'as rien de prévu cet après-midi, tu pourrais nous aider pour la construction d'une cabane ? Me demanda Gally debout devant notre table.
- Bien sûr, pas de soucis.
Après avoir passé l'après-midi en compagnie des bâtisseurs, je rejoignis le coin des douches. C'était un métier physique et j'étais recouverte de poussière. Étonnamment, j'avais beaucoup rigolée, notamment grâce aux blagues de Marc. J'avais également aperçu Gally sourire en me jetant des regards en coin. En sortant du bâtiment, je tomba sur ce dernier qui me proposa d'aller marcher dans la forêt. En le sentant me prendre la main, je me tourna vers lui en haussant un sourcil. Il n'était pas du genre tactile et ça me surpris. N'obtenant pas de réponse, je ne dis rien et on poursuivit notre chemin. Tout en longeant le mur, on marcha sans but à travers la forêt. Depuis son discours dans l'infirmerie, je ne savais plus sur quel pied danser.
- Tu vas m'ignorer encore longtemps ? Me demanda-t-il au bout d'un moment.
- Je ne t'ignore pas, la preuve je suis avec toi et je te parle. On a même passé l'après-midi ensemble.
- On a travaillé ensemble, ce n'est pas pareil. Et tu sais parfaitement de quoi je parle.
Voyant que le silence s'éternisait, il s'arrêta brusquement et se tourna vers moi. En le voyant s'approcher, mon réflexe fut de reculer. Mais le mur m'empêcha d'aller plus loin. Il réduisit la distance entre nous deux et plaça ses mains de chaque côté de mon visage pour m'empêcher de fuir la conversation.
- Pourquoi tu ne m'as pas repoussé après la fête du bleu ?
- Je... Ne vois pas de quoi tu parles. Fis-je déstabilisé par sa proximité.
- Tu es sûre ? Me demanda-t-il en rapprochant son visage du mien.
- Je n'avais pas envie. Répondis-je d'une voix à peine audible en fuyant son regard.
Gally releva mon menton à l'aide d'un doigt et posa ses lèvres sur les miennes. D'abord surprise, je finis par répondre à son baiser alors que les mains du maton descendaient sur mes hanches pour me coller contre son torse. Je passa mes mains derrière son cou et m'écarta de lui, le souffle court.
- Dès que je t'ai vu pour la première fois, j'ai su que tu serais à moi. Fit-il en posant son front contre le mien.
- Alors que je t'ai fait la misère dans la boîte ?
- Justement, c'est ça qui m'a plu en premier chez toi. Ta fougue. Contrairement à la plupart des blocards, tu ne t'es pas laissée faire.
- Je n'allais quand même pas vous suivre bien gentiment alors que je ne vous connaissais pas. Rigolais-je en tentant de sortir de son étreinte.
- Reste avec moi. Ça fait des semaines que j'attends de pouvoir te serrer dans mes bras. Tu te souviens de la première fois que j'ai pu te toucher ? J'aurai voulu que ce moment dure éternité.
- Comment pourrais-je oublier votre chantage ! Ce jour-là, j'ai bien cru que j'allais vous tuer.
- Tu as failli me tuer, tu sais. Quand j'ai senti tes lèvres sur ma joue, tes bras autour de moi, mon cœur a failli s'arrêter de battre. Répondit Gally en m'embrassant.
- Je ne t'aurai pas laissé mourir idiot. Je t'aurai sauvé.
- Ah oui ? Et comment ? S'enquit le blocard en souriant.
- Avec les gestes de premiers secours. Massage cardiaque, bouche à bouche.
- Si j'aurai su, j'aurai simulé un malaise. Rigola le bâtisseur en s'éloignant.
Lorsqu'il me tendit sa main, je la pris sans hésitation. On finit par rejoindre le réfectoire ou on fut accueilli par des applaudissements et des cris. Je sentis mes joues rougirent et je me cacha derrière Gally qui ne put s'empêcher de rigoler. Pour la première fois depuis mon arrivée, je voyais son masque tomber devant tous les blocards.

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Le labyrinthe
AksiComme tout les autres blocards, Mia se réveille dans la boîte. Sauf qu'elle remonte avec elle un papier ou deux simple mots sont inscrit: Protégez là. Qui est-elle ? Pourquoi les blocards doivent ils la protéger ? A qui faire confiance ? Est-elle en...