Chapitre 17

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Maëlys : c'est là ?

Alice : oui, merci.

Je descends de sa moto et retire son casque avant de lui rendre en souriant.

Alice : merci beaucoup de m'avoir ramené, je sais pas ce que j'aurai fait sans toi !

Maëlys : je comprends, ne t'inquiète pas. Si je m'étais retrouvée dans ta situation, j'aurais aussi aimé que quelqu'un m'aide. J'espère que ceux qui t'ont fait ça le payeront, en tout cas.

Alice : tu devrais rentrer chez toi maintenant. Tes frères t'attendent, dépêche-toi !

Maëlys : ouais... Merci de m'avoir écouté, j'en vais besoin.

Alice : je suis de tout cœur avec toi, courage. L'amour, c'est toujours compliqué...

Maëlys : t'es amoureuse toi aussi ?

J'hoche la tête, le visage légèrement rouge.

Maëlys : mais nan ! De qui ?

Alice : tu le connais pas...

Maëlys : donne-moi au moins son nom !

Alice : Kiryu Mitsuki. Et toi ?

Maëlys : Takashi Mitsuya. Takashi, c'est son prénom, on confond souvent.

Alice : Ah ouais ? J'aurais plutôt dit Mitsuya...

Maëlys : tout le monde fait l'erreur, haha.

Alice : Maëlys Mitsuya ? J'aime bien.

Maëlys : pas autant qu'Alice Mitsuki, rit-elle.

Je me gratte l'avant-bras en détournant le regard, gênée.

Alice : même si ça risque d'être un peu compliqué, fonce. Ce garçon est important pour toi, non ?

Elle hoche la tête en descendant de sa moto et me répond en rangeant le casque qu'elle m'avait prêté dans le coffre à l'arrière.

Maëlys : Taka, c'est vraiment une safe place pour moi. Sans que je comprenne comment ni pourquoi, sa simple présence me calme instantanément. Il arrive à mettre de l'ordre dans le bazar complet qu'est ma vie... Il me rend réellement heureuse.

Alice : alors, comme le dit ma grand-mère, le lâche pas ! Chope-le, regarde-le dans les yeux et dis-lui "toi, t'es à moi".

Elle rit, penchant légèrement la tête en arrière.

Maëlys : déjà qu'avec mes frères, c'est pas facile, s'il découvre que je suis folle, c'est pas gagné...

Je la rejoins dans son rire, amusée.

On dit que certaines personnes sont capables de vous donner le sourire même quand tout va mal, qu'elles font briller tout ce qui les entoure d'un simple sourire. Je pense que Maëlys est l'une de ces personnes, même si elle n'a pas l'air de s'en rendre compte...

Alice : allez, file maintenant.

Maëlys : donne-moi au moins ton num, qu'on se recapte.

Alice : ça marche.

Je lui laisse mon numéro, puis elle s'en va définitivement, faisant fièrement gronder sa moto dans les rues calmes de la ville. J'entre silencieusement les clés dans la porte et grimpe les marches menant à l'étage, épuisée. Le nœud dans ma poitrine était réapparu en voyant la moto de Keira s'éloigner, emmenant avec elle ce court moment de pause.

Comment réagira mamie en me voyant ? Il est déjà tard, elle doit être tellement inquiète...

Je pousse lentement la porte dans le plus grand des silences et me déchausse, laissant mon sac dans un coin de l'entrée. Je me fige de surprise en trouvant ma grand-mère assise dans le canapé du salon en compagnie de Nirei alors qu'elle dormait normalement à cette heure. Les deux se tournent vers moi en m'entendant entrer : ma grand-mère fonce me prendre dans ses bras pendant que Nirei se fige également de surprise.

Stay with meOù les histoires vivent. Découvrez maintenant