P.D.V Alice
_Chers amis, nous sommes réunions aujourd'hui pour enterrer aujourd'hui...
J'arrête d'écouter ses paroles, n'en pouvant plus. Mon regard ne lâchait pas le corps sans vie de ma grand-mère, pourtant, aucune larme ne coulait sur mon visage. Mes yeux fatigués ne voulaient plus en produire, en ayant déjà trop versé ces derniers jours...
J'avais un trou béant au niveau de la poitrine. Je ne me sentais pas triste, mais vide. Je ne pensais pas, ne parlais pas et me contentais de réagir à ce que mes proches disaient. C'est comme si mon coeur s'était mis en mode off pour me protéger de toute cette douleur...
J'étais au premier rang avec les autres membres de ma famille : ma tante, son mari qui la soutenait, et Rika qui s'accrochait à sa jambe à ma gauche et mes parents à ma droite. Deux jours s'étaient écoulés depuis la nouvelle, ils avaient sauté dans le premier avion, oubliant complètement leur boulot.
Ma mère était inconsolable, nichée contre le torse de mon père qui l'entourait de ses bras puissants, essayant tant bien que mal de la soutenir dans cette épreuve. Lui aussi était très affecté par la nouvelle, étant proche de ma grand-mère contrairement à mon oncle.
Il retira l'un de ses bras pour le passer dans mon dos, m'attirant contre lui. Je me laisse faire et profite de son réconfort, ayant besoin de sa chaleur plus que tout.
Cette sensation de vide m'écrasait de l'intérieur, comme si un gouffre s'était ouvert dans ma poitrine. Je ne ressentais plus de tristesse, juste cette absence, ce vide qui engloutissait tout sur son passage. Les pleurs de ma mère, nichée contre le torse de mon père, résonnaient doucement à ma droite. Mon père tentait tant bien que mal de la réconforter, malgré sa propre peine visible sur son visage.
Derrière nous, tous les proches de ma grand-mère étaient là, ainsi que la plupart des habitants de la ville qui la connaissaient, dont les Winds Breakers. Je n'oublierai jamais leur réaction à l'hôpital lorsqu'ils ont appris la nouvelle...
Ne faisant pas partie de la famille, ils ont été contraints d'attendre dehors alors que nous étions à l'intérieur. Je me suis littéralement effondrée en apprenant la nouvelle, je n'arrivais pas à y croire. Ma tante aussi, son état était 100 fois pire que le mien. Heureusement, son mari était là pour la soutenir et Rika dormait, donc n'a pas vu sa mère dans un état aussi lamentable, préservée de cette triste scène.
Nous sommes restés longtemps dans la salle d'attente, incapables de faire face à cette réalité, avant que mon oncle ne prenne les choses en mains et ne nous entraine dehors, portant Rika sur son dos. C'est lui qui s'est chargé d'annoncer la nouvelle aux autres, seul encore assez calme pour faire travailler correctement ses neurones.
Umemiya, Tsubaki et Hiiragi étaient là, ils avaient lâché le festival pour accourir ici quand Kiryu les avait appelés.Ce dernier aussi était là, ne me lâchant pas du regard. Mais j'étais toujours en état de choc, incapable de réagir. J'ai foncé jusqu'à la voiture et me suis effondrée dedans sans leur adresser le moindre mot, capable d'exploser de nouveau à tout moment.
Je suis restée chez eux jusqu'à l'arrivée de mes parents, puis me suis à nouveau effondrée dans leurs bras, je n'avais jamais eu autant besoin de leur présence. Je laissais la chaleur de mon père me bercer, ce genre d'étreintes étant si rare à cause de leurs absences répétées pour le travail.
Le vent soufflait doucement à travers les arbres, créant un murmure apaisant malgré l'atmosphère lourde et pesante. Le cercueil de ma grand-mère était descendu dans la terre, entouré des fleurs qu'elle aimait tant. Mes pensées divaguaient, s'éloignant des paroles solennelles que je n'arrivais plus à entendre. Le prêtre continuait son discours, mais mes oreilles étaient sourdes à ses mots. Mon regard restait fixé sur le cercueil, incapable de détourner les yeux.

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Stay with me
FanficKiryu x Oc Publication le jeudi. Alice vient passer les vacances d'été chez sa grand-mère alors que ces parents sont absents. Elle avait déjà entendu parler des "wind breaker", les protecteurs de la ville. Elle était loin de s'imaginer de lier d'ami...