XXIV. Les Fragments du Nous

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Onyx n'avait jamais vu autant de monde réuni autour de lui. La petite maison dans laquelle ils s'étaient tous rassemblés semblait presque vibrer sous le poids des émotions et des souvenirs partagés. Chaque visage dans la pièce lui était familier, chaque personne avait laissé une empreinte sur son cœur, sur son âme. Pourtant, jamais auparavant il ne s'était retrouvé dans une telle situation, entouré de tous ceux qui avaient contribué à façonner qui il était devenu.

Il était tard dans la soirée. La lumière douce des lampes illuminait le salon, créant une atmosphère feutrée et intime. Ephraïm, Luciano, Gloria, Chris, Thomas, Ashley, Ciela, Reginah, Jessica, Dahlia, et d'autres étaient assis autour de lui, leurs regards tantôt curieux, tantôt inquiets. Il manquait quelques personnes, mais l'essentiel était là.

Onyx prit une grande inspiration. Il savait que cette soirée allait être différente. C'était une opportunité, une porte ouverte sur quelque chose de plus grand, de plus profond.

Ephraïm, le frère, fut le premier à briser le silence.

« Onyx, je sais que tu traverses des moments compliqués, » commença-t-il doucement. « Mais je veux que tu saches une chose : tu n'as jamais été seul, et tu ne le seras jamais tant que je serai là. Peu importe ce qui se passe dans ta tête, peu importe les Vérités que tu portes, tu es mon frère. Je suis là pour toi. »

Il se pencha un peu en avant, les coudes sur ses genoux, et son regard perça celui d'Onyx avec une intensité bienveillante. « Je ne peux pas prétendre comprendre tout ce que tu ressens. Ce que je sais, c'est que tu es un battant. Tu as toujours été celui qui tenait bon, même dans les tempêtes. Mais tu n'as pas à tout affronter seul. »

Onyx hocha la tête, le cœur serré par les paroles d'Ephraïm. Il voulait répondre, mais avant qu'il ne puisse le faire, Gloria prit la parole.

« C'est vrai, » dit-elle, sa voix douce mais assurée. « Onyx, tu m'as tellement aidée à traverser mes propres démons. Quand je me sentais perdue, c'est toi qui étais là, c'est toi qui me rappelais que la vie avait encore du sens. Alors, si tu as besoin de moi, je suis là aussi. »

Elle esquissa un sourire timide, un peu triste, mais ses yeux brillaient d'une sincérité évidente. Elle posa sa main sur son épaule, une chaleur réconfortante dans ce simple geste.

Luciano, son ami d'enfance, se racla la gorge. « Tu te souviens quand on était gosses ? On pensait que rien ne pouvait nous atteindre, que rien n'était plus important que nos jeux et nos rêves d'aventures. Mais la vie, elle est plus compliquée que ça. Ce que je veux dire, c'est que même dans les pires moments, tu m'as toujours semblé être le gars avec une solution. Alors, cette fois, laisse-nous t'aider à en trouver une. »

Luciano ne montrait pas souvent ses émotions, mais ce soir-là, il se dévoilait un peu plus, laissant transparaître son affection sincère pour Onyx.

Chris, qui restait jusque-là silencieux, prit finalement la parole. « Écoute, mec, on sait tous que tu portes un sacré fardeau. Mais regarde autour de toi. T'as toute cette équipe, des gens qui tiennent à toi. Ça compte, tu sais ? Moi, je suis peut-être pas le meilleur pour parler des trucs de l'esprit ou des sentiments, mais je sais ce que c'est que de se sentir perdu. Ce que je peux te dire, c'est que parfois, le simple fait d'avoir quelqu'un à tes côtés peut faire la différence. Tu m'as beaucoup aidé, même sans le savoir. »

Il sourit, un peu maladroit, mais l'intention était là.

Thomas, le cousin intellectuel d'Onyx, observa longuement la scène avant de parler. « Tu sais, Onyx, j'ai souvent réfléchi à ce que tu traverses, et je pense que ce n'est pas seulement une lutte intérieure. C'est une quête de sens. Peut-être que tout ce que tu vis, toutes ces voix, ces Vérités... ce sont des aspects de toi-même qui cherchent à se comprendre, à s'intégrer. »

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