IX. La Chute

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Onyx n’était plus lui-même, ou du moins, il ne l’était plus entièrement. Dans les recoins les plus sombres de son esprit, les Vérités antagonistes commençaient à prendre le contrôle. Le chaos se préparait à éclater, et les relations qu’il avait chéries allaient être mises à l'épreuve comme jamais auparavant.

Le froid de la nuit s'infiltrait dans l'appartement d’Onyx, faisant frissonner Keren alors qu’elle se glissait dans le salon. Elle avait senti que quelque chose n'allait pas, une ombre palpable qui planait dans l’air. Ses pas légers résonnèrent sur le parquet alors qu’elle s’approchait de la porte de la chambre d'Onyx.

"Onyx ?" appela-t-elle doucement en frappant à la porte.

Aucune réponse.

Elle tourna lentement la poignée, s'attendant à le voir assoupi, mais ce qu’elle découvrit la fit reculer de stupeur. Onyx se tenait devant le miroir, le regard fixé sur son propre reflet avec une intensité qui ne lui était pas familière. Ses yeux gris, habituellement calmes et observateurs, étaient maintenant teintés d'une lueur froide et calculatrice.

"Keren..." murmura-t-il d'une voix distante, presque méconnaissable. "Il est temps de mettre fin à ces illusions."

Keren fronça les sourcils, inquiète. "De quoi tu parles, Onyx ?"

Il se tourna vers elle, un sourire glacial étirant ses lèvres. "Je parle de la Vérité de la Manipulation, Keren. Elle a attendu trop longtemps dans l'ombre."

Avant qu’elle ne puisse réagir, Onyx s’approcha d’elle, ses mouvements calculés et précis. "Pendant des années, j’ai laissé les autres me contrôler, me dire quoi faire. Mais plus maintenant. Maintenant, c’est moi qui tiens les rênes."

Keren sentit un frisson glacial parcourir sa colonne vertébrale. Ce n’était pas l’Onyx qu’elle connaissait. Ce n’était pas son "jumeau". C’était quelqu’un d’autre, quelque chose d’autre, un être qui se nourrissait du chaos et du contrôle.

"Tu sais quoi, Keren ?" dit-il en s’asseyant sur le bord de son lit, les yeux toujours fixés sur elle. "Je pense qu'il est temps que tu fasses un choix : être avec moi, comme je suis maintenant, ou partir. Mais sache que si tu pars, il n'y aura pas de retour."

Keren sentit les larmes lui monter aux yeux, mais elle savait qu'elle devait rester forte. "Onyx, ce n'est pas toi. Tu te bats contre quelque chose de bien plus grand que toi. Je suis là pour t’aider."

Il éclata de rire, un rire amer qui résonna dans la pièce. "C'est exactement ce que dirait La Vérité de l'Amour. Mais elle n’est plus aux commandes."

Le lendemain, alors que Keren sortait du bâtiment, son esprit encore perturbé par l’interaction de la veille, elle tomba sur Ciela, qui venait lui rendre visite. Ciela, toujours aussi douce et compréhensive, remarqua immédiatement l’expression inquiète de Keren.

"Keren, qu’est-ce qui se passe ?" demanda-t-elle avec inquiétude.

Keren hésita avant de répondre, mais elle savait qu’elle avait besoin de parler. "Onyx... quelque chose ne va pas chez lui. Il a changé. Ce n’est plus lui."

Ciela plissa les yeux. "Tu penses que ses autres personnalités ont pris le dessus ?"

Keren hocha la tête. "Oui... et je pense que ça ne fait que commencer."

Pendant ce temps, dans l’esprit torturé d'Onyx, les Vérités antagonistes complotaient. La Vérité de la Manipulation avait pris les commandes, mais elle savait que sa domination était temporaire. Dans l’ombre, La Vérité de l’Obsession attendait son tour, prête à pousser Onyx à des extrêmes destructeurs.

La Vérité FragmentéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant