La Vérité Fragmentée

XXVI. L'Ultime Confrontation

Le vent hurlait dans le vide immense où Onyx se tenait seul, ses vêtements fouettés par les rafales glaciales qui semblaient émaner de tous les côtés. Autour de lui, il n'y avait que ténèbres et chaos, comme si l'univers lui-même se déchirait. L'atmosphère était saturée d'une tension invisible mais pesante, si lourde que chaque respiration lui coûtait un effort considérable. Il connaissait cet endroit : son propre esprit.

Devant lui, se dressait La Vérité de la Mort, cette silhouette démesurément grande, enveloppée d'une ombre si dense qu'elle semblait avaler toute lumière. Sa présence avait une gravité écrasante, comme si l'air devenait plus lourd à chaque pas qu'elle faisait. Mais cette fois, ce n'était pas simplement une peur vague. C'était tangible, presque physique.

« Onyx, » murmura la voix de La Mort, rauque et caverneuse, un son qui résonnait comme un écho dans son esprit. « Es-tu prêt à accepter ta fin ? Il n'y a plus de fuite possible. »

Il la fixa, une lueur de défi dans les yeux. Depuis longtemps, il avait su que ce moment arriverait, mais il ne s'était jamais attendu à être aussi terrifié et à la fois étrangement serein. Il prit une grande inspiration, chassant la peur qui menaçait de paralyser ses membres.

« Non, » répondit-il d'une voix qui semblait beaucoup plus calme qu'il ne se sentait. « Ce n'est pas ma fin. »

La Vérité de la Mort ricana doucement, un son presque inhumain, comme si elle trouvait la résistance d'Onyx pathétique.

« Tu crois vraiment que tu peux te tenir contre moi ? » demanda-t-elle en s'avançant. « Moi, la force qui t'a suivi toute ta vie, qui t'a observé dans chaque moment de doute et de douleur. Je suis inévitable. »

Onyx serra les poings, sentant ses muscles trembler sous la tension. Il ne pouvait nier la vérité dans ses paroles. Depuis toujours, La Mort avait été cette présence obscure, tapie dans l'ombre de son esprit, guettant le moindre faux pas, chaque moment de faiblesse. Mais aujourd'hui, il n'était plus le même homme.

« Ce n'est pas toi qui décide de mon sort, » rétorqua-t-il, le regard déterminé. « Ce n'est pas toi qui détermine qui je suis. »

La Vérité de la Mort s'arrêta un instant, ses yeux brillants d'une lumière surnaturelle à travers l'obscurité. Elle semblait amusée par la résistance d'Onyx.

« Très bien, » souffla-t-elle, sa voix enrouée glissant dans l'air comme une lame. « Montre-moi. »

Sans un mot de plus, elle leva une main et, d'un geste rapide, projeta une vague d'énergie sombre dans sa direction. Onyx eut à peine le temps de réagir. L'onde le frappa de plein fouet, l'envoyant valser en arrière avec une force titanesque. Son dos heurta violemment le sol inexistant de ce vide, lui coupant le souffle. La douleur explosa dans son corps, une brûlure déchirante irradiant de chaque nerf.

Il tenta de se relever, grognant de douleur, mais déjà La Vérité de la Mort était sur lui. Elle se pencha, ses yeux brillants perçant l'obscurité comme des phares maudits.

« Tu es faible, » murmura-t-elle. « Tu l'as toujours été. »

Onyx grinça des dents, son corps protestant à chaque mouvement, mais il parvint à se remettre sur pied. Une lumière légère, presque imperceptible, commença à émaner de lui. Ce n'était pas une lumière qui brillait par sa force, mais une lueur persistante, l'éclat de ses vérités, de ses souvenirs, de toutes les épreuves qu'il avait traversées.

Les voix de ses amis, de ceux qui l'avaient soutenu dans ce long voyage, résonnaient dans son esprit. Christian, Emmanuel, Océane, Tricia, Grace Kam's, Freshness... Ils étaient tous là, quelque part, même s'ils ne pouvaient pas intervenir physiquement. Leurs mots, leurs encouragements, tout cela résonnait à l'intérieur de lui.