Attends moi la haut [MxM]

Soulagement éphémère

"Le regret de t'aimer me frappe comme un orage en plein été, violent et inévitable, je ne pourrais jamais y échapper"

≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈≈

Kenneth

Il est 19 h, le soleil commence à se coucher, je sors de l'hôpital. Je me précipite dans ma voiture et claque la porte derrière moi, le souffle court.

— Putain bordel de merde ! Hurlais-je.

Le volant en cuire me brule les mains, j'essaye de souffler, de me focus sur ma respiration, je manque d'air. L'adrénaline de tout à l'heure retombent. 

Comment j'ai pu me faire prendre aussi facilement. 

À cause de cette garce qui m'a dragué toute la semaine, je n'ai pas pu me retenir. Ça n'aurais jamais dû se finir comme ça. 

C'est trop vite, beaucoup top vite. Il n'est pas près. Avec un verre de whisky dans le sang, tout aurait pu déraper.

— Je suis un adulte je peux me contrôler merde ! Ma paume frappe le volant, je klaxonne sans faire exprès et fais sursauter les gens autour de moi.

Le regard des infirmières interloquées et des patients ne dure pas longtemps du moment où je leur montre ce qu'ils veulent voir, ma taille pour les hommes, mon plus beau sourire pour les femmes. 

Je sors doucement de la voiture, en prenant soins d'enlever ma veste, je remonte les manches de ma chemise.

— Pardonnez-moi je suis un peu déboussolé aujourd'hui.

J'entends la douce voix d'une brune me susurrer que tout va bien et que je n'ai pas à m'inquiéter. 

 Je suis vidé, merci mesdames messieurs, vous ne m'intéressez pas.

 La fin de la semaine est arrivée et a fini en beauté. 

Mais mon stupide cœur ne peux pas s'arrêter de bondir dans ma poitrine. Je n'avais pas prévu ça, pas prévu d'être autant attaché à lui. 

Pas prévu de prendre autant soins de lui. 

Et surtout que sa petite bande d'amis soit au courant. J'ai pris des risques énormes à venir tous les jours. 

Je ne me fais pas d'idée, si Sarah n'a pas compris qu'il y a quelque chose entre nous, c'est qu'elle est bien moins intelligente que je ne l'aurais cru. 

C'est comme ne pas remarquer son petit jeu d'allumage devant Elijah et durant toute la semaine, elle a été collée à mon bras comme une sangsue. 

J'aurais dû la prendre sur mon bureau pour la calmer, mais je ne peux pas me résoudre à baiser sa meilleure amie.

Après quelques minutes la climatisation a fond pour chasser l'air étouffant dans l'habitacle, je prends une cigarette, mes mains me dégoutent. 

Toutes ces cicatrices brunes et blanches que je m'efforce de cacher me font revivre des choses du passé que personne n'aimerais revivre. 

Un flot de souffrance que la guerre fait endurer sans possibilité d'abandonner. C'est comme ça, le traumatisme ou la mort. 

Je voudrais les cacher, mais impossible pour moi de remettre mes gants avec tout le sperme qu'il a pu mettre dessus. 

Je vais tacher l'intérieur de ma voiture et cette option n'est acceptable que si c'est à cause de ma bite enfoncée dans son petit cul. 

Mais pas maintenant. Surtout pas maintenant.