Chemin parcourut

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Tu es comme un magicien me manipulant à ta guise, pourrais-je avoir enfin la vérité ?

≈≈≈≈≈≈


Elijah

Après une semaine dans cette chambre, je peux le dire, le crier haut et fort. Je n'en peux plus ! 

Je n'ai qu'une envie, rentrer chez moi et ne plus jamais en sortir. 

Voilà, c'est décidé, je ne sortirais plus. 

Je n'ai jamais été autant éloigné de mes racines, des choses que j'aime et que je connais. Et pour couronner le tout, je ne suis pas dans un hôtel 5 étoiles avec piscine et buffet à volonté, ça, ce serait quand même le pied. 

À la place, pour mon plus grand bonheur, c'est un fichu hôpital, est ce qu'il y a plus angoissant ? Là ou la mort et le stress règne. 

Je ne crois pas.

Je ne vais pas trop me plaindre, à chaque malheur, il y a du bon, j'ai pu voir mes amis tous les jours et me reconnecter un peu plus avec Kenneth. 

Même beaucoup. 

Peu importe ce qui se passera par la suite, je suis content de ça.

Assis sur mon lit avec mon sac dans les bras en attendant que le médecin en chef me donne la permission pour partir d'ici je prépare le programme de ma journée.

La première chose que je vais faire en rentrant est de prendre un bain chaud, ultra-chaud, avec plein de mousses devant la rediffusion de la première saison de Malcolm. 

Un bijoux. 

Il y a même de la place pour une autre personne dans la baignoire, mais pour ça je peux encore rêver. 

Après, je choisirai dans le salon un roman policier que m'a laissé ma mère dans la bibliothèque – une vie ne va pas me suffire pour tous les lires – et à moi la soirée de rêve à engloutir 500 pages de suspens. 

À côté de mon trésor. Mon précieux trésor.

Et puis tout d'un coup, une terreur m'envahit. 

Un flash de la semaine dernière reviens. 

Je serais seul. 

De nouveau. 

Plus personne ne s'inquièteras pour moi. 

Je vais être seul alors que l'on a essayé de me tuer, un tas de questions se bouscule dans ma tête. 

Est ce qu'il va finir le travail une prochaine fois ? Je commence à transpirer, j'ai besoin d'un xanax ou quelque chose de plus fort. 

Je m'apprête à me lever quand la porte de ma chambre s'ouvre en grand.

— Bonjour le blessé, enfin prêt à retrouver la liberté ? Crie nonchalamment Andrew.

Je ne vois pas la tête que je fais, mais je suis sûr que mes yeux sont en train de ressortir de leurs orbites. 

Il ose se pointer devant moi après m'avoir laissé toute la semaine comme un abruti ? 

Les bras en l'air et fière de son entrée il ne bouge pas quand il remarque que je le fixe. 

Costume gris, chemise entrouverte qui laisse apparaître ces pectoraux. Putain qu'il est beau. Il revient d'un rendez-vous ou quoi ? 

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 19 ⏰

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