Texte 14

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 La mélodie s'élance. Elle s'élance, et j'attends, tandis qu'elle enfle et s'étend, portant son message dans l'air. Jusqu'à s'éteindre. Il n'y a plus de bruit, plus grand-chose, à vrai dire. Il n'y a même plus rien. Le piano s'est tut, et ses doigts sont immobiles. Elle a laissé ses paupières closes, sans doute pour ne rien ressentir que les émotions intérieures. Que le vent, la légère brise caressant sa peau. Lentement, le piano se referme, s'évapore, et la mélodie reprend, tandis que la fille esquisse un sourire. Ses mains ne bouge pas, rien ne bouge en elle, il n'y a que son âme, connectée à la musique berçant son voyage. Il n'y a plus qu'elle à présent, seule dans l'immensité du ciel rose. Le soleil se lève, réchauffant sa peau gelée par les années. Ses cils parsemés de gouttes cristallisées se détachent, formant deux lignes noires, et profonde, forêt bordant l'océan. Ses joues rosissent, et ses mains recommencent à jouer alors que son sourire se défige. Les notes s'envolent dans le vent, l'entourent et la porte, et seulement lorsque la dernière page de la partition est achevée, elle referme elle-même le piano. Et c'est à ce moment, et seulement à cet instant que je lui ouvre les bras, et qu'elle s'y réfugie. Lorsqu'elle a trouvé le courage de terminer sa mélodie.

***

Texte un peu ... différent, je trouve, sans aucun doute moins réussi, peut-être au vu de sa longueur, j'essaierai de m'améliorer, mais ... J'aime bien la métaphore.

Et vous ?

Kiss,

Nessie

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