La lumière du matin inondait la salle de classe, réchauffant les fenêtres et éclairant les visages des élèves assis en rang. Léa et Élodie étaient installées à leur table habituelle, leurs cahiers ouverts devant elles, feuilletant les notes de leur exposé. Leur professeur de français, se tenait au tableau, marquant des dates importantes sur le calendrier mural.
« Il ne vous reste plus que quatre jours pour finaliser vos exposés », annonça-t-il d'une voix claire, coupant court aux murmures qui s'élevaient dans la salle. « J'espère que vous avez bien avancé, parce que le temps file vite, et la qualité de votre travail sera déterminante pour vos notes de fin de trimestre. »
Léa sentit une pointe d'angoisse monter en elle. Même si Marc les avait grandement aidées, il leur restait encore à structurer et finaliser certains points. Elle jeta un coup d'œil à Élodie qui, contrairement à elle, semblait sereine. Léa tenta de se concentrer sur les propos du professeur, mais ses pensées dérivaient vers la rencontre avec Marc à la bibliothèque. Son regard, ses mots... tout la troublait encore.
À la fin du cours, les élèves se dispersèrent dans le couloir pour la pause. Léa et Élodie marchaient côte à côte, leurs sacs à dos pesants sur leurs épaules. Le murmure constant des discussions d'élèves remplissait les couloirs tandis qu'elles se dirigeaient vers la sortie.
« Quatre jours seulement... J'espère qu'on va s'en sortir, » souffla Élodie en regardant Léa avec un sourire rassurant. « Heureusement, mon père nous a pas mal aidées. » Puis, elle laissa échapper un petit rire avant d'ajouter : « D'ailleurs, quelle coïncidence de te retrouver à l'atelier d'écriture avec lui. Mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu ne m'as jamais parlé de l'atelier d'écriture. »
Léa sentit son estomac se nouer légèrement. Elle n'avait pas imaginé que cette coïncidence deviendrait un sujet de discussion si vite, mais Élodie n'allait certainement pas la lâcher. Elle prit une respiration discrète avant de répondre.
« Oui, c'est vrai que j'aurais dû t'en parler, » répondit Léa, ses yeux fixés droit devant elle, évitant le regard d'Élodie. « Mais je ne pensais pas que ça t'intéresserait. »
Élodie arqua un sourcil en la dévisageant. « Ça ne m'intéresserait pas ? Léa, c'est de l'écriture dont on parle ! Ta passion »
Léa resta silencieuse, ne sachant quoi répondre.
Élodie la regarda un moment, puis éclata de rire. « Bon, t'as de la chance, je ne suis pas vexée ! Mais tu devrais vraiment lui montrer ce que tu écris. Il adore parler de littérature. De plus, tu auras les conseils du meilleur écrivain de la planète.»
Léa haussa les épaules, cachant son embarras. L'idée de montrer ses textes à Marc l'intimidait, mais en même temps, elle savait qu'il serait une source précieuse de conseils. Alors qu'elles quittaient le lycée, Élodie proposa :
« On pourrait aller chez moi cet après-midi pour finaliser l'exposé. Il nous reste juste à peaufiner le déroulement, et avec les idées de papa, on est déjà super bien avancées. Qu'en dis-tu ? »
Léa acquiesça. « D'accord, on peut faire ça. »
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Une heure plus tard, Léa et Élodie étaient installées dans le salon lumineux de la maison Durand, des feuilles de notes éparpillées devant elles. La grande table en bois leur servait de bureau improvisé, tandis que la lumière de l'après-midi baignait la pièce.
« Il ne nous reste plus que le déroulement », commença Élodie, feuilletant leurs notes. « On pourrait structurer l'exposé en trois parties : sa vie, ses œuvres, et puis l'influence de Jeanne Duval sur ses poèmes. Papa nous a déjà donné plein d'idées pour illustrer tout ça. »
Léa hocha la tête, elle ne l’écoutait qu'à moitié. Ses pensées revenaient à Marc qui pourtant, n'était pas encore là. Son regard s’égarait vers la porte, espérant et redoutant à la fois l'instant où il franchirait le seuil. Un poids lourd oppressait sa poitrine, et elle s’obligea à griffonner quelques notes sur son cahier pour ne pas attirer l'attention de son amie.
Les deux filles travaillaient en silence pendant un moment, leurs idées prenant forme peu à peu. Une fois le déroulé finalisé, Élodie étira ses bras au-dessus de sa tête et soupira.
« On a presque fini ! Je vais faire une petite pause. » Elle se leva, laissant Léa seule à la table.
Léa jeta un coup d'œil à l'horloge. Marc ne devrait pas tarder à rentrer. Elle sortit de son sac un manuscrit soigneusement plié qu'elle avait hésité à montrer jusque-là. Son histoire en cours. Une fiction qu'elle écrivait depuis plusieurs semaines, mais qu'elle n'avait encore jamais partagée avec qui que ce soit. Elle ne savait même plus pourquoi elle avait apporté son histoire. Peut-être espérait-elle, d'une manière étrange et désespérée, tisser un lien plus profond avec lui. Peut-être voulait-elle simplement attirer son attention.
Quelques minutes plus tard, Léa entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Marc était là. Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Elle se leva lentement, serrant son manuscrit dans les mains.
Marc apparut dans le salon, saluant Léa d'un sourire chaleureux. « Salut, Léa. Vous avez bien avancé, je vois. »
« Oui, merci pour toutes tes idées, ça nous a vraiment aidées, » répondit-elle timidement, cherchant les mots pour lui parler de son histoire, le simple fait de savoir qu'il était proche la perturbait. Elle prit une grande inspiration et se lança : « En fait... j'ai quelque chose à te montrer, si tu as un peu de temps. C'est une histoire que j'écris... et j'aimerais vraiment avoir ton avis. »
Marc parut surpris, mais un éclat de curiosité illumina son regard. « Bien sûr, j'aimerais beaucoup lire ça. »
Ils s'installèrent sur le canapé, Léa tendant son manuscrit à Marc avec une nervosité palpable. Il prit les pages délicatement et commença à lire. Le silence s'installa dans la pièce, ponctué seulement par le bruit léger des pages tournées.
Ses yeux glissaient sur les mots, son visage alternant entre réflexion et intérêt. Chaque mouvement de ses sourcils, chaque soupir silencieux la transperçaient. Léa ne pouvait s'empêcher de guetter ses réactions, anxieuse de savoir ce qu'il pensait.
Après ce qui sembla être une éternité, Marc releva les yeux vers elle, un sourire sincère aux lèvres. « Léa, c'est vraiment bien écrit. Tu as un vrai talent pour capter les émotions des personnages. L'histoire est captivante, et ton style est fluide. J'ai juste quelques petites suggestions sur le développement de certains passages, mais dans l'ensemble, c'est très prometteur. »
Léa sentit un poids énorme se détacher de ses épaules. « Merci... vraiment, ça compte beaucoup pour moi d'avoir ton avis. »
Marc continua à discuter avec elle, lui proposant des améliorations et des idées pour approfondir certains aspects de son récit. Il ne se contentait pas de compliments ; ses conseils étaient précis, pointant des détails auxquels Léa n'avait pas pensé.
Lorsque la soirée commença à tomber, Élodie réapparut dans le salon, interrompant leur discussion littéraire. « Ah, vous parlez d'écriture, je vois ! » dit-elle avec un sourire amusé. « Léa, tu vois, je te l'avais dit, mon père adore ça. »
Léa sourit à son amie, un sentiment de gratitude la submergeant. Non seulement elle avançait dans ses écrits, mais elle sentait aussi qu'elle se rapprochait de Marc, d'une manière qui dépassait ses attentes.
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Ce soir-là, en rentrant chez elle, Léa ne pouvait s'empêcher de repenser à cette journée. Son lien avec Marc devenait de plus en plus profond, et elle savait que ces moments partagés allaient intensifier la complexité de ses sentiments.
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Obsession Du Cœur
RomanceObsession du cœur nous plonge dans l'univers complexe de Léa, une lycéenne passionnée par l'écriture, dont la vie bascule après une rencontre inattendue. Lors d'un atelier d'écriture, elle croise la route de Marc, un homme plus âgé qu'elle qui va év...
