En m'appelant, il m'invite à me rapprocher, me prévenant de ne pas passer trop près, par derrière l'animal.
«C'est ma jument!» Dit-il, avec une pointe de fierté, évidente en lui, tapotant le cou de l'animal.
J'ai la bonne impression qu'il est plus fier de la jument que de la calèche.
Lentement, comme il me l'a indiqué, je m'approche; la jument, bien que très grand, me semble calme.
«C'est une jument au trot: c'est une femelle de sept ans, très rapide.
Je l'ai acheté à un commerçant l'année dernière à la foire de Rocchetta.
Elle est en bonne santé: elle va bien et n'a aucun problème avec ses membres», me dit-il, tandis que d'une main il sent les membres antérieurs, et puis ouvre la bouche, en soulignant ses dents.
"As-tu vu ce qu'est un beau cheval, tu l'aimes?" demande-t-il, sûr qu'il a une réponse positive de ma part.
"Bien sûr qu'elle est belle, et si elle est aussi bonne comme celle que mon grand-père avait, tu as eu la chance de l'avoir vue et achetée", je réponds sincèrement.
Il semble satisfait de ma réponse, et ajoute: «Demain, si tu veux, je t'emmène avec moi; maintenant sortons d'ici car je suis occupé», conclut-il, en donnant une dernière tape au cheval.
Alors qu'il s'en va rejoindre les hommes, qui sont tous encore occupés à décharger le grain, je reste encore un peu immobile à la porte.
Je regarde toujours la jument et, comme cela me semble naturel, je lui donne un coup de sifflet.
Je siffle doucement encore une fois et elle, les oreilles relevées, tournant la tête vers moi, émet un léger hennissement, s'arrêtant pour me regarder.
Encouragé, je décide de m'approcher, sans crainte.
Je lui murmure quelque chose et lentement je me rapproche de plus en plus, jusqu'à ce que je mette ma main droite tendue sous son
museau et la laisse le sentir.
De ma gauche je caresse doucement sa joue et avec un doigt je frotte son cil, celui sous l'œil.
La jument semble vraiment apprécier ce frottement, à tel point qu'elle penche plus loin la tête vers moi.
Je frotte aussi ma paume sur sa bouche et immédiatement elle la lèche doucement plusieurs fois.
Je commence à comprendre que je dois avoir une vertu particulière envers les animaux, que je ne comprends toujours pas.
Cependant, je parviens toujours et immédiatement à établir une bonne relation avec eux.
J'en suis sûr: ils réussissent, instinctivement, à découvrir cette bienveillante propension à leur égard; c'est-à-dire qu'ils comprennent qu'ils n'auront jamais aucun mal de ma part.
Je suis avec elle, en la caressant, j'aime ça; elle est docile et calme même si à un moment donné, pour chasser un insecte, elle a rapidement bougé la tête et éternué: ça m'a fait peur.
La saluant avec un "Bonjour cheval", après un moment, je quitte l'écurie.
Je ne veux pas que le fermier il me trouve encore là-bas.
Une fois dehors je vois, même si je me suis reculé rapidement à ce moment-là, qu'une goutte de son éternuement a frappé ma chemise.
Dommage pour la chemise.
Je suis plus inquiète pour ma grand-mère: mais je pense qu'elle comprendra, aussi parce que je lui dirai que maintenant j'ai appris, à comment faire, pour éviter de salir ma chemise par un quadrupède.
VOUS LISEZ
Serre des Renards
General FictionDans ce roman, j'essaie d'entraîner le lecteur dans un récit captivant d'une vie vécue, avec une abondance et une précision d'épisodes et d'expériences gravés dans ma mémoire. Le mien est un voyage dans un paysage et un environnement bucolique, qui...