Chapitre 8

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it's in the evyes.
Always the eyes...

Changement de PDV

Quand Mason l'a pris prit par les cheveux, j'ai d'abord cru qu'elle ne tiendrait pas.

Mais non.

Aucun son n'est sortit de sa bouche et j'ai été le premier étonné. C'est une petite conne arrogante, mais elle a des couilles.

Jaden et moi, on s'est regardés, les sourcils haussés.

Quand je suis descendu, elle était par terre, les yeux dans le vide. On aurait dit que son âme avait quitté son corps et que son cadavre gisait là, sans vie. Mais quand le bosse lui a foutu un coup dans les côtes elle s'est relevée comme si elle se levait du lit le matin.

Mason a passé sa rage sur elle.

Jamais il n'abîmait les gens dont on avait besoin de cette manière là.

Jamais.

Il était dans une sorte de transe dont Jaden l'a sortit, en se prenant tout de même un coup de poing.

Ça faisait des années qu'il ne jurait que par cette fille. Il nous en avait parlé une fois, en réunion, et c'est tourné à l'obsession. Il avait une quelconque hypothèse que je n'ai pas bien compris, me demandant de chercher des informations sur elle depuis que je suis rentré dans son gang.
Je la connais sans la connaître, comme si je vivais sa vie en transparence.

Quand je suis allé l'aider à guérir ses blessures, un rayon de déjà vu est passé dans son regard. Quand j'ai essayé de la questionner, elle s'est dérobée le plus vite que son corps endoloris lui permettait.

Je suis resté là, planté au milieu de la salle de bain tachée de sang, tel un con.

Personnes n'osait jamais me couper quand je parlais, les rares personnes qui s'y sont risquées ne s'en sont pas très bien sorties. Une colère est montée en moi mais je me suis contrôlé.

Bientôt on aura besoin d'elle, je vais éviter qu'elle finisse avec une jambe en moins.

***

Il est dix heures du soir et je cherche encore à comprendre pourquoi Mason fais une fixette sur Madison. Je n'y voit aucune idée perverse, mais plutôt une recherche de... satisfaction?

Je peine à mettre le doigt dessus, et le nom de famille du caniche sonne toujours comme une alarme dans ma tête.

Bordel, qui est-t-elle ?

Si tu la butais tout de suite, t'aurais pas à te poser autant de questions...

Dis plutôt que t'as pas les
couilles, oui.

Oh, bon Dieu.

T'es athée tête de cul.

Rooh ta gueule.

J'allume alors la télé pour faire taire ces voix dans ma tête. Mon téléphone vibre sur la table basse, mais quand je vois le nom de Victoria affiché sur mon écran, je l'éteins tout de suite.

Ça fait des années qu'elles cherche une faille, une faiblesse de ma part pour me sauter dessus, mais elle ne m'aura pas comme ça.

Soudain j'entendis crier.

Crier comme si une vie était en jeux.

Fidèle à mes réflexes, je monte les escaliers quatre à quatre, qui me mènent jusqu'à la chambre du caniche.

Là où le coeur ne parle pasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant