Chapitre 15

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Violet

Le hurlement que je voulus pousser fut étouffé par la main qui était plaquée contre ma bouche. Mes yeux se remplirent de larmes de panique tandis que je tremblais de tout mon corps. Je m'agrippais au bras qui me maintenait contre un torse dur comme de la pierre comme si je pouvais être capable de me libérer.Je savais que ça ne serait pas le cas.Je n'étais pas en capacité de me défendre. Je me débattis avec l'énergie du désespoir quand un autre bras s'enroula autour de ma taille.

– Chut. Calme-toi, trésor.Ce n'est que moi, souffla une voix à mon oreille.

Je me détendis de manière instantanée quand je compris que c'était Beretta qui me maintenait contre lui.Les battements de mon cœur étaient toujours aussi affolés et les larmes continuaient de déborder de mes yeux, mais je cessais de me débattre.Je n'étais pas en danger puisque je me trouvais contre lui.

– Est-ce que tu vas essayer de hurler ? Demanda-t-il tout contre mon oreille.

Je sentis un frisson me parcourir, presque malgré moi.J'aurais tout de suite dû comprendre que c'était lui.Il sentait le cuir, la menthe et la cigarette.J'aurais dû comprendre que c'était lui et pas quelqu'un d'autre.Pas un des hommes qui étaient en train de faire le tour de la maison.

Je secouais la tête contre lui.Sa main était toujours plaquée sur ma bouche, ce qui n'était pas plus mal.S'il n'avait pas agi de la sorte, mon cri aurait alarmé les hommes qui se trouvaient dans la maison. Il ne semblait pas avoir totalement confiance puisqu'il attendit quelques secondes avant de relâcher lentement son emprise.Il garda sa main à quelques centimètres de ma bouche une fois qu'il m'eut relâché, comme s'il avait peur de devoir me stopper.Je gardais pourtant la bouche fermée, attentive à ne pas me faire remarquer en raison de mon souffle erratique.

– Viens avec moi, souffla-t-il.

Il me souleva à moitié contre lui, sans montrer le moindre signe d'inconfort, jusqu'à ce qu'on soit de nouveau dans le salon.Il me posa sur le sol, se détournant pour fermer la porte dans notre dos sans le moindre bruit. Ce ne fut qu'ensuite qu'il se concentra sur moi.

Je trouvais que son visage était fermé. Sa mâchoire crispée donnait l'impression qu'il risquait de se casser une dent à tout moment.Même son regard me paraissait plus sombre. Ce qui était compréhensible avec ce qu'il se passait. Il me regarda de haut en bas, semblant vérifier dans quel état je me trouvais.Ce qui était plutôt simple à comprendre avec mes joues humides de larmes et mes membres tremblants.

– Est-ce qu'ils t'ont touchés ? Demanda-t-il d'une voix grave.

– Je... Quoi... Non... Je... Bégayais-je.

Je sentais que j'étais en train de perdre pied. Je tremblais de tous mes membres et les larmes coulaient le long de mes joues sans que je sois capable de les retenir. Je n'étais même plus capable de parler ou même de raisonner.

– Chut, trésor.Tout va bien, décréta Beretta.

Je relevais la tête, les lèvres tremblantes quand il se posta juste devant moi. Il posa brusquement ses mains sur mes joues, essuyant les traces de larmes de ses pouces.C'était sans doute un peu trop brusque, mais je me raccrochais à ce contact.Sa peau était chaude tout contre la mienne. Son souffle balaya ma peau et son regard percuta le mien avec intensité.

– Je suis là, déclara-t-il, il ne va rien t'arriver.Je ne vais rien laisser t'arriver. Est-ce que tu me comprends ?

Je hochais la tête.Je ne pris pas le risque d'essayer de parler encore une fois.Il valait mieux que je réussisse à me reprendre un peu plus.J'avais même arrêté de trembler.Ce qui était déjà un bon point.

Les Jones - Collision (darkromance)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant