Chapitre 10. Allo A L'huile

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Coralie.

Après le repas, tous étaient parti faire les essais avec Marlène et Lucie et étaient parti répéter encore un peu pour les évaluations de demain. Marlène et Lucie étaient nos répétitrices, elles allaient venir chaque semaine pour nous dire avec qui nous allions chanter et elles allaient nous aider que ça soit pour le prime ou pour toute autre chose comme l'hymne qui prenait forme et que nous devions enregistrer en studio pour notre CD encore inconnu de tous.

Nous devions y aller pour Jeudi normalement, entre les répétitions et même si j'étais un peu stressée par la chose, je n'arrêtais pas de me dire que c'était une opportunité juste dingue et que quoiqu'il arrive il m'arriverai sans aucun doute quelque chose après cette aventure musicale.

Après cette journée plutôt riche en apprentissage, je décidais de me mettre à l'écart, dans le petit canapé rouge près de l'escalier pour prendre ma minute de téléphone. J'allais appelé Gaëtan, la personne qui me manquait le plus à ma vie en étant la, dans ce château même si ici, il y avait de formidables personnes.

J'étais heureuse, plus qu'heureuse d'être ici mais en même temps, j'étais un peu perdu sans mon pilier. Gaëtan avait été celui qui m'avait ramassé à la petite cuillère quand Pierre et moi avions rompu, il m'avait toujours fait passé avant tout le monde, avait mis en pause ses études le temps de venir me consolé et avait finalement prit un logement sur Lille pour pas que je sois seule et que je déprime davantage.

Il faisait littéralement tout pour moi. Tout ce qui était en sa possibilité et je savais qu'il ne serait pas en colère contre moi si jamais je faisais une bêtise ou autre et pourtant, je savais que la, ce soir en l'appelant après ce qu'il s'était passé avec Pierre, il n'allait pas oublier de me « remonter les bretelles » et de me faire la morale.

Il m'avait vu tellement de fois retomber en repensant à des moments de vie avec lui qu'il avait peur au plus profond de son âme que ça ne recommence et que je rechute mais il ne devait pas avoir peur. Pas cette fois ci. Je savais ce que je faisais enfin, l'espérais.

En attrapant le téléphone rouge style ancien, je souffla longuement chassant toute source de stresse qui venait perturber ma zenitude. Je pinça mes lèvres rapidement, fermant un instant les yeux et me préparais mentalement à entendre la voix de mon meilleur ami résonner dans les oreilles. Ça ne faisait que deux jours que j'étais ici et pourtant il me manquait déjà énormément c'était dur sans lui mais je tenais bon et en parti grâce à Julien qui me faisait penser à lui dans sa globalité.

Mes mains étaient moites, toutes transpirante alors que ma respiration se mit à s'accélérer lorsque j'entendis sa voix rauque nocturne résonner dans les oreilles. C'était si bon de l'entendre que je ne pus m'empêcher de sourire tel une bécasse.

Un sourire grand jusqu'à mes oreilles arborait mon visage rayonnant et au fur et à mesure que je parlais à Gaëtan, plus communément appelé Gangan, je sentais mon cœur palpiter de plus en plus fort comme s'il allait s'échapper de ma cage thoracique.

-ah bah enfin! S'écrit-il. C'est pas trop tôt deux jours que t'es partie et tu penses déjà plus à ton meilleur ami?!

-pardon gagan! Riais-je. C'est juste qu'on a beaucoup de boulot et J avais du temps qu'à 23h et comme je voulais pas te déranger je_

Il me coupa instantanément dans mon élan me laissant l'écouter sans dire un seul mot de plus. Quel plaisir de l'entendre ça me mettait du baume au cœur pour mon évaluation de demain!

Pierre Garnier - Ceux Qu'on ÉtaitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant