Chapitre 2 : La classe, entre ennui et éclats de rire

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Léo entra dans sa salle de classe, le même brouhaha familier résonnant dans l'air. Les élèves étaient déjà dispersés dans la pièce, certains encore à moitié endormis, d'autres agités, pressés de partager les derniers potins ou d'échanger des blagues. Il repéra rapidement ses amis, assis au fond de la classe, le refuge habituel pour ceux qui préféraient discuter plutôt que prêter attention.

Il s'assit à côté de Max, son meilleur ami depuis la primaire, un garçon aussi rêveur que lui, mais toujours prêt à lancer des blagues douteuses à n'importe quel moment. Max le salua d'un coup de coude léger :

— "T'as vu le contrôle de maths qu'on a aujourd'hui ? On est morts, mec !"

Léo grimaça. Il avait complètement oublié ce détail. Comme souvent, il n'avait pas pris la peine de réviser, pensant qu'il pourrait s'en sortir avec un peu de chance. Mais la chance, ces derniers temps, ne semblait pas vraiment être de son côté.

Le professeur de mathématiques, Monsieur Durand, entra dans la classe avec son air habituellement sévère, ses lunettes glissant toujours sur le bout de son nez. Dès qu'il se tenait devant eux, une sorte de tension s'installait dans l'air. Monsieur Durand avait le don de faire taire la classe sans même élever la voix.

— "Bien, aujourd'hui, nous avons un petit contrôle. Sortez vos feuilles, et pas un bruit pendant toute l'heure."

Léo soupira, essayant de ne pas trop stresser. Ça ne devrait pas être si difficile, non ? pensa-t-il en s'installant, le stylo à la main. Mais à mesure que les minutes passaient et que les questions devenaient de plus en plus incompréhensibles, il se rendit compte qu'il était complètement perdu.

Au bout de vingt minutes, il leva discrètement les yeux vers Max, assis à côté de lui. Max lui fit un regard désespéré qui en disait long : On est foutus.

Le reste de l'heure passa lentement, et une fois le contrôle terminé, Léo sentait que les mauvaises nouvelles n'étaient plus qu'une question de temps. Mais pour l'instant, c'était fini. Il se laissa retomber contre sa chaise, soulagé que ce calvaire soit derrière lui.

À la récréation, Léo et son groupe d'amis se retrouvèrent dans la cour. Ils se moquaient du contrôle, cherchant des moyens d'oublier l'échec qui les attendait.

— "Franchement, on devrait créer un club des nuls en maths," plaisanta Alexia, une autre de leurs amies. "Comme ça, on serait tous membres d'honneur !"

Léo sourit. Malgré les épreuves du quotidien, c'étaient ces moments-là qui rendaient la vie d'ado supportable. Les éclats de rire, les blagues, et cette étrange solidarité dans l'échec leur donnaient l'impression qu'ils pouvaient affronter n'importe quoi.

La sonnerie retentit, annonçant la fin de la récréation. Il était temps de retourner en classe, et pour Léo, la journée ne faisait que commencer. Mais, quelque part au fond de lui, il savait que ces petits moments entre amis, ces rires volés entre deux cours, étaient ce qui rendait cette période de la vie si unique.

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