Chapitre 12 : Le prix de la soumission

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📍Californie

Junne

Mes doigts s'agrippent au bureau comme s'ils pouvaient me sauver du gouffre dans lequel je suis en train de plonger. Chaque fibre de mon corps est en mode panique, le bordel qui s'enchaîne dans ma tête est presque insupportable. Le père des psychopathes vient tout juste de raccrocher. Qui était à l'autre bout du fil ? Un autre dégénéré qui en sait encore plus sur cette merde dans laquelle je me suis fourrée ?

Trop d'informations, trop de merde d'un coup. Mon souffle se fait plus court.

"Putain de merde."

Je murmure à moi-même, la voix tremblante. Une crise d'angoisse gonfle dans ma poitrine comme une bombe à retardement. Liam, Malaïka, ce chantage de merde, la sextape, les photos....Et moi. Moi, qui me suis jetée dans cette merde la tête la première. Comme si ça n'était pas suffisant, je tombe sur un psychopathe qui m'a "sauvée" d'un viol pour m'entraîner directement dans son propre enfer. Charmant, non ?

Non, je refuse de craquer. Pas devant lui. Pas devant ce putain de roi des enfers qui se tient là, à me regarder comme si j'étais son prochain repas. Je fais ce que je sais faire de mieux... je fais semblant.

"Compte, Junne. Compte en espagnol. Ça te calmera, pas vrai ? Un, dos, tres..."

Répète-toi cette foutue mantra, essaye de t'accrocher à ça. Respire, ne laisse rien paraître. Je lève finalement les yeux, et nos regards se croisent. Merde. Ses yeux gris, glacials, sont fixés sur moi avec une intensité qui me coupe le souffle. La domination qu'il dégage... c'est presque palpable dans l'air. Chaque fibre de mon être hurle de fuir, mais je refuse de détourner le regard.

Fuck him.

Je me force à sourire, sarcastique, un rictus au bord des lèvres.

— Si tu crois que je vais rester ici pour la nuit, tu rêves, mon grand. Ça n'arrivera pas. Jamais.

Ma voix est froide, mais intérieurement, je tremble. Il laisse échapper un petit rire, mais c'est à peine un souffle. Putain, pourquoi il rit ?

— Tous ces efforts... robe, maquillage... c'est mignon, mais je ne vais pas être ta pute.

Je crache ces mots, espérant que ça le piquera au vif, mais il ne bouge pas d'un cil. Il ouvre la bouche, prêt à dire quelque chose, mais je le coupe immédiatement.

—J'ai pas terminé.... où sont les toilettes ? Que je puisse enlever toutes ces conneries.

Je ne lui laisse pas le temps de répondre, j'en ai marre de cette mascarade. Mais quand je vois son sourcil s'arquer et son regard s'assombrir, je sais que j'ai déclenché quelque chose. Lentement, presque trop lentement, il se lève, chaque pas résonnant dans la pièce comme une menace. Mon cœur se serre, ma gorge aussi. Il est devant moi, ses yeux plongés dans les miens, un sourire tordu sur ses lèvres.

"Bravo, Junne. Tu continues d'ouvrir ta grande gueule... Voyons voir comment ça se termine pour toi."

Je sens mes jambes trembler, et quand il se penche légèrement, son souffle brûlant caresse ma peau. Ses mains s'emparent brutalement de ma taille et en une fraction de seconde, je me retrouve posée sur le bureau. Avant même de comprendre ce qu'il se passe, une de ses mains s'enroule autour de mon cou.

Je suis figée. Pétrifiée.

Ses doigts se resserrent, coupant progressivement mon souffle. Ses yeux, aussi froids que la glace, transpercent les miens.

— Plus jamais tu ne me parles sur ce ton, grogne-t-il d'une voix rauque. Depuis le début, j'essaie d'être "correct" avec toi. Mais si tu ne te dresses pas toute seule, crois-moi, je prendrai un plaisir malsain à le faire. Et je t'assure que mes méthodes ne te plairont pas.

Brûlé par le viceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant