𝟷𝟶. 𝙽𝚎 𝚖𝚎 𝚕𝚊𝚒𝚜𝚜𝚎 𝚙𝚊𝚜 𝚜𝚎𝚞𝚕

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₊✩ˎˊ˗

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟶

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𝙽𝚎 𝚖𝚎 𝚕𝚊𝚒𝚜𝚜𝚎 𝚙𝚊𝚜 𝚜𝚎𝚞𝚕 ⛓︎
























𝙺𝚑𝚊𝚛𝚙, 𝚌𝚎𝚕𝚕𝚞𝚕𝚎 𝚍'𝚒𝚜𝚘𝚕𝚎𝚖𝚎𝚗𝚝, 𝟸𝟶𝚑𝟷𝟹.
𝚅𝚎𝚗𝚍𝚛𝚎𝚍𝚒 𝟸𝟹 𝚍é𝚌𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎 𝟸𝟶𝟷𝟽, 𝚊𝚞 𝚜𝚊𝚖𝚎𝚍𝚒 𝟸𝟺 𝚍é𝚌𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎 𝟸𝟶𝟷𝟽.
Твои теплые руки

𝐍𝐀𝐀𝐒𝐓𝐘𝐀

Elle se dresse devant moi.

La porte de l'oubli, celle qui se referme avec un claquement sourd.

Celle qui enferme en son sein des secrets lourds comme des pierres, retenant les âmes errantes, condamnées à tourner en rond, emmurées dans le silence des jours, des mois, peut-être des années.

Mes doigts se crispent sur le dossier que je serre avec une force presque désespérée, comme s'il était mon unique bouclier face à une menace invisible, mais imminente.

C'est la première fois que je pose le pied en isolement, et j'aurais souhaité ne jamais avoir à le faire.

Ici, j'ai l'impression que les douleurs des prisonniers me frappent de plein fouet, comme si elles me traversaient. Entre ces murs, la souffrance est à son comble, et les larmes sont réprimées, silencieuses.

Je me sens fiévreuse, des gouttes de sueur perlent le long de mes tempes, tandis que ma tête semble sur le point d'imploser. Normalement, je devrais être dans mon lit, blottie sous une couverture, regardant distraitement Gossip Girl avec une tasse de chocolat chaud réconfortante entre les mains

Mais non. À la place, me voilà en isolement, suffoquant sous ces murs gris et oppressants. Le directeur, m'ayant aperçue à l'entrée, n'a rien voulu entendre. Pensant que je n'étais venue que pour voir Ayna et accueillir Oren, il a balayé d'un geste ma plainte de mauvaise santé. Pas une seconde il n'a cru à mon état, m'envoyant directement ici, sans prêter attention ni à mes mots, ni à mes traitements qui, selon lui, n'étaient qu'un prétexte

Je secoue la tête en soupirant.

Assez de torture morale pour aujourd'hui. Je soigne ce prisonnier, et je rentre chez moi.

— Vous pouvez ouvrir, dis-je au garde qui attend patiemment que je lui donne mon accord.

Il hoche la tête en silence, et les clés tintent contre le métal froid de la porte, produisant un son strident qui résonne dans le couloir sombre. La porte s'ouvre dans un grincement désagréable.

Ce qui me frappe d'abord, c'est l'obscurité, dense et oppressante, semblable à un gouffre où les souvenirs les plus sombres se terrent. L'air y est lourd.

Je fais un pas incertain dans la cellule, serrant mon dossier contre ma poitrine jusqu'à froisser les feuilles entre mes doigts.

Au fond de cette petite pièce, je distingue une silhouette indistincte. À mesure que je m'avance, la forme se précise, révélant la présence imposante de Monsieur Ivanova.

𝐓𝐇𝐄 𝐏𝐑𝐈𝐒𝐎𝐍 𝐎𝐅 𝐂𝐑𝐈𝐌𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant